Majid Joudi, adjoint à la reconstruction à la Fondation du Logement en Iran, a indiqué que seulement 500 logements endommagés lors de la récente guerre de 12 jours nécessitent une reconstruction complète. Il a souligné que la majorité des dégâts concernent des réparations légères à modérées, notamment la réparation de vitres, portes et fenêtres. Cette situation diffère nettement des destructions massives observées lors de la guerre Iran-Irak, ce qui rend la reconstruction actuelle plus ciblée et moins lourde.

Joudi a rappelé que l’expérience accumulée lors de la reconstruction post-guerre Iran-Irak, ainsi que celle des catastrophes naturelles comme le tremblement de terre de Manjil, doit être mise à profit pour éviter les erreurs passées. Il a insisté sur l’importance cruciale d’impliquer directement les habitants dans le processus de reconstruction, contrairement aux premières phases où les projets étaient principalement menés par des structures étatiques sans réelle participation populaire, ce qui avait conduit à des résultats insatisfaisants, notamment dans la ville de Houizeh.

Selon lui, la reconstruction doit être un processus piloté par les populations locales, avec l’État jouant un rôle d’encadrement, de soutien et de supervision. Cette approche favorise une meilleure adéquation avec les réalités culturelles, économiques et sociales des régions concernées, assurant ainsi une reconstruction durable et acceptée.

Enfin, Joudi a distingué la reconstruction post-conflit de celle liée aux catastrophes naturelles. Dans le premier cas, l’État a la responsabilité principale de compenser les pertes, tandis que dans le second, la priorité est donnée à l’autonomisation des populations, notamment en raison de la faiblesse du secteur de l’assurance en Iran. Cette distinction influence la gestion des ressources et la stratégie d’intervention.

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