
Le général Ali-Mohammad Naïni, porte-parole du CGRI, a présenté un exposé lors d’une formation dédiée aux enseignants engagés dans le mouvement Basij, mettant en lumière les dimensions complexes de la récente guerre de 12 jours entre l’Iran et le régime sioniste, soutenu par les États-Unis. Il a souligné qu’en temps de guerre, la victoire ne s’obtient jamais facilement, impliquant des facteurs techniques, politiques, sociaux et militaires. Le critère principal pour mesurer cette victoire est la réalisation des objectifs politiques, notamment l’imposition de sa volonté à l’adversaire.
En revenant sur l’histoire de la révolution islamique, Naïni a rappelé les nombreuses tentatives de déstabilisation et de coup d’État sabotant la République islamique depuis sa création, toutes ayant échoué grâce à la résistance courageuse et à la direction stratégique du guide suprême. Il a comparé la guerre de 8 ans et le conflit récent en mettant en avant leurs similarités (caractère par procuration, objectifs de fragmentation d’Iran, surprise tactique) mais aussi leurs différences majeures, notamment la dépendance accrue aux technologies aériennes, balistiques et cybernétiques lors du dernier conflit.
Le général a insisté sur la rapidité et la force de la réponse iranienne, donnée seulement quelques heures après l’attaque ennemie, preuve d’un saut qualitatif considérable des capacités militaires iraniennes. Cette victoire a conforté à la fois l’unité nationale et la stabilité économique, malgré les pressions et sanctions internationales, tandis que le commandement et les opérations n’ont jamais été interrompus, même face à la perte de certains officiers.
Trois facteurs clés de la victoire ont été identifiés : la constance historique de la résistance iranienne, la gestion stratégique du leader suprême qui a su transformer le choc initial en force, et la résilience exceptionnelle du peuple iranien. Le CGRI a également souligné que l’armée américaine, malgré ses moyens colossaux en 2025, n’a pas pu exercer sa domination contre l’Iran, illustrant ainsi l’influence grandissante de la République islamique.
Naïni a enfin insisté que la victoire ne se limite pas à un succès militaire, mais s’étend à la victoire dans les opinions publiques, les sphères politiques, économiques et sociales à l’échelle internationale. Il a appelé à préserver et à diffuser cette narration officielle, face aux tentatives de déformation similaires à celles vécues durant la guerre Iran-Irak.
Par ailleurs, il a évoqué la base de données de renseignement parfaitement complète du CGRI, consolidée par des opérations d’espionnage, de cyberattaques et de collecte d’informations internes, qui a été décisive dans l’échec stratégique de l’ennemi. Cette base a notamment permis de coordonner efficacement les frappes de missiles et de drones durant le conflit.
Le porte-parole s’est aussi félicité des opérations réussies de détection et démantèlement de réseaux terroristes et de contrebande d’armes dans plusieurs régions clés d’Iran. Ces actions ont contribué à prévenir plusieurs attaques ennemies et à neutraliser des cellules terroristes avant le déclenchement des hostilités. Plus de 82% des Iraniens considèrent aujourd’hui cette guerre comme une victoire.
Enfin, Naïni a insisté sur l’importance de la guerre de l’information et de la narration après les conflits, appelant la société savante, les médias et les milieux scientifiques à s’impliquer pleinement pour consolider la mémoire et la vérité de cette victoire.