Un diplomate coréen fasciné par l’héritage de Rostam et les merveilles du musée de Zahedan

L’ambassadeur de la République de Corée du Sud en Iran a déclaré : « L’histoire de Rostam, héros mythique du Shâhnâmeh et l’une des plus grandes épopées de la littérature mondiale, constitue un pilier culturel durable du patrimoine iranien. »
Kim Jun-pyo, après son voyage au Sistan-et-Baloutchistan et sa visite du musée régional du Sud-Est de l’Iran, a rédigé et publié une note.
Dans une partie de cette note, on peut lire : « Lorsque je suis entré dans le grand musée de Zahedan, la première chose qui a attiré mon attention a été la statue impressionnante de Rostam dans le hall principal. Sa stature puissante et sa présence symbolique semblaient concentrer en elles l’esprit et l’identité culturelle du Sistan-et-Baloutchistan.
Au cours de ma visite, j’ai découvert de nombreuses œuvres liées à Rostam et au Shâhnâmeh, et j’ai clairement compris que les habitants de cette région considèrent Rostam non seulement comme un héros mythique, mais aussi comme un symbole de leur identité et de leur fierté locales. Le soir même, dans un autre site historique, j’ai eu l’occasion de bénéficier des explications détaillées d’un historien local sur les sept exploits de Rostam. Si ce que j’avais vu au musée constituait le point de départ de ma compréhension de Rostam, le récit captivant de l’historien m’a permis d’appréhender cette épopée à un niveau plus profond. Il a merveilleusement décrit non seulement les combats de Rostam, mais aussi les leçons morales, les défis humains et les significations symboliques de chaque épreuve. Sa réflexion sur les vertus de Rostam (courage, sagesse, patience et sens des responsabilités) et sur la manière dont ces qualités résonnent encore dans la personnalité des habitants locaux était particulièrement marquante. Cela m’a rappelé que Rostam n’est pas seulement un personnage mythologique, mais un pilier culturel durable du patrimoine iranien. »
L’ambassadeur de Corée évoque ensuite son expérience au musée de Zahedan :
« L’un des objets les plus inoubliables était ce que l’on appelle la coupe animée ou coupe au bouquetin, souvent décrite comme la première forme d’animation au monde. Les images séquentielles d’un bouquetin grimpant à un arbre pour cueillir un fruit produisent un effet animé lorsque la coupe est mise en rotation. Cette idée simple mais brillante reflète les principes essentiels de l’animation moderne et rappelle l’ingéniosité exceptionnelle des civilisations anciennes de l’Iran. La métallurgie, les tissus faits de fibres végétales, les motifs des poteries et les bijoux de Shahr-e Sokhteh (Ville brûlée) révèlent également la complexité et le sens esthétique de cette société antique. »
Kim Jun-pyo a enfin souligné : « Ma visite au grand musée de Zahedan n’était pas simplement une promenade parmi des objets anciens, mais une rencontre avec la mémoire vivante des civilisations antiques, avec l’identité du Sistan-et-Baloutchistan et les traditions narratives durables de l’Iran. L’esprit héroïque de Rostam, la créativité et les compétences techniques de Shahr-e Sokhteh, ainsi que les similitudes culturelles entre l’Iran et la Corée, ont été pour moi des expériences précieuses et enrichissantes. Je suis certain que le musée régional du Sud-Est de l’Iran (grand musée de Zahedan) continuera à être un pont culturel précieux et significatif sur cette voie. Je remercie encore chaleureusement pour l’hospitalité et l’expérience inoubliable qui m’ont été offertes. »