
Lors de la 36e session du tribunal chargé de juger les crimes des Moudjahidines du Peuple (MKO), de nouveaux documents ont dévoilé une coopération active entre ce groupe terroriste et le Mossad israélien durant la guerre de 12 jours. Ces documents montrent que les MKO ont collecté et transmis des informations sensibles sur les centres médicaux en Iran, notamment l’hôpital Farabi de Kermanshah, ainsi que sur les scientifiques du programme nucléaire iranien, permettant ainsi au régime sioniste de cibler précisément ses attaques.
Aboulfazl Aboutorabi, membre du Parlement iranien, a expliqué que les MKO, en utilisant des appels téléphoniques et des agents infiltrés, ont transmis au Mossad l’emplacement exact des hôpitaux visés par les frappes israéliennes. De plus, ils auraient fourni des renseignements sur plusieurs scientifiques nucléaires assassinés pendant ce conflit, ce qui a été également souligné en séance par la fille du martyr scientifique Fereydoun Abbassi.
Aboutorabi dénonce le déni de ces faits par les MKO, qualifiant ce refus d’« absurde » au vu des antécédents sanglants du groupe, notamment l’attaque contre l’hôpital Imam Khomeini en 1988 qui fit de nombreuses victimes. Il rappelle aussi l’implication des MKO dans la tragédie du refuge du parc Shirin à Kermanshah, où les renseignements fournis aux forces de Saddam Hussein ont provoqué la mort de près de 100 personnes, majoritairement femmes et enfants.
Enfin, il insiste sur la nécessité pour la justice iranienne de rejeter toute demande d’amnistie pour les membres du groupe, surtout ceux arrêtés récemment, soulignant que malgré une amnistie de façade dans les années 80, les MKO sont rapidement retournés à leurs actes terroristes. La vigilance reste donc de mise face à ce groupe qualifié de traître à la patrie.