
Seyed Abbas Araghchi, ministre iranien des Affaires étrangères, s’est récemment exprimé sur la question de la reprise des négociations nucléaires avec les puissances mondiales. Dans un message publié sur les réseaux sociaux, il a rappelé que ce sont les États-Unis qui, en 2018, se sont unilatéralement retirés de l’accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015 après deux années de discussions intensives sous l’égide de l’Union européenne et des pays européens du groupe E3 (France, Allemagne, Royaume-Uni). Il a également accusé Washington d’avoir quitté à nouveau la table des négociations en juin de cette année, optant pour une position militaire au lieu du dialogue, contrairement à l’Iran qui, selon lui, n’a jamais rompu le processus diplomatique.
Araghchi insiste sur le fait qu’aucune reprise sérieuse des négociations ne sera envisageable tant que la partie occidentale n’aura pas exprimé clairement sa disposition à rechercher un accord juste, équilibré et fondé sur les intérêts réciproques. Il appelle l’Union européenne et les trois pays européens à agir avec responsabilité, mettant en garde contre le retour aux anciennes méthodes de pressions et menaces, y compris le « snapback » — le mécanisme rétablissant automatiquement des sanctions, que l’Iran juge dénué de toute légitimité morale et juridique.
Le ministre iranien souligne que la seule voie pour sortir de l’impasse actuelle repose sur un engagement sincère en faveur d’un accord réellement équitable et durable. Selon lui, la communauté internationale ne doit pas céder à la tentation de la confrontation mais favoriser un climat de confiance mutuelle et de respect des engagements passés.