
Hamidreza Saremi, adjoint à l’urbanisme et à l’architecture de la mairie de Téhéran, a annoncé que les travaux de reconstruction des unités résidentielles endommagées lors de la guerre de 12 jours commenceront dès samedi 28 Tir (18 juillet). Cette décision fait suite à la nécessité de finaliser les dossiers individuels de certains sinistrés, qui disposent de la fin de semaine pour régulariser leur situation administrative avant le lancement officiel des opérations.
La responsabilité du financement de ce vaste chantier incombe à la municipalité de Téhéran, conformément aux instructions du gouvernement central. Pour réunir les fonds nécessaires, la mairie a élaboré un « paquet mixte » incluant des incitations en matière de densité urbaine permettant aux promoteurs d’obtenir des avantages en échange d’investissements sur ces chantiers. Parallèlement, une partie des nouveaux logements sera issue soit du parc immobilier déjà disponible de la municipalité, soit de partenariats avec des constructeurs prêts à régler tout ou partie de leur dette fiscale sous forme de logements livrés aux sinistrés.
Saremi souligne la souplesse du dispositif : pour les propriétaires qui souhaitent conserver toute la quotité de leur terrain, la reconstruction s’effectuera sur leur parcelle d’origine. D’autres pourront opter pour un logement de substitution ou une assistance financière directe pour lancer eux-mêmes les travaux.
L’originalité de cette opération de reconstruction réside dans l’appel à la participation du secteur privé et à l’engagement social d’architectes et ingénieurs : plusieurs d’entre eux se sont portés volontaires pour offrir, gratuitement, la conception et le suivi des travaux. De nombreuses entreprises sont également prêtes à apporter leur concours.
Enfin, la mairie souhaite promouvoir un nouveau modèle de reconstruction participative : les bénéficiaires peuvent choisir soit de recevoir un logement clé en main, soit de bénéficier d’une contribution financière pour piloter eux-mêmes le projet de reconstruction.