
Seyyed Abbas Araqchi, ministre iranien des Affaires étrangères, a déclaré que le démarrage d’une négociation ne dépend pas du médiateur, mais plutôt de la volonté claire de la partie adverse. Il a souligné que pour parvenir à un accord mutuellement bénéfique, il faut que les acteurs participent sans menaces ni intimidation. Une fois ce point franchi, les autres questions sont secondaires.
Lors de l’ouverture du deuxième congrès national Iran-Organisation de coopération économique (ECO), Araqchi a rappelé que le but commun des membres est de renforcer cette organisation avec une vision décennale à l’horizon 2035. Il souhaite que l’ECO élargisse son champ d’action pour contribuer de manière plus significative au développement économique régional.
Concernant la conférence de Doha, Araqchi l’a qualifiée de moment décisif où la présence de hauts représentants des pays de l’Organisation de la coopération islamique et de la Ligue arabe témoigne de l’importance reconnue de la menace posée par le régime israélien. Cette menace, longtemps pointée par l’Iran, est désormais admise comme une réalité incontestable par la majorité des pays de la région, qui cherchent aujourd’hui des voies concertées pour y faire face.
Le ministre s’est dit heureux de ce consensus régional en formation et a exprimé l’espoir que l’unité et la coopération collective des pays voisins permettront de contrer efficacement cette menace. Il a également mentionné que plusieurs pays de la région, et pas uniquement le Qatar, montrent une réelle volonté d’encourager une reprise des négociations.
Enfin, Araqchi a abordé la complexité des dossiers dans le Caucase, estimant que la résolution durable des conflits doit s’opérer avec une participation active des pays concernés, dénonçant le manque d’appui constructif des États-Unis dans cette région.