
Le vice-ministre iranien de l’Agriculture, chargé de l’eau et des sols, Safdar Niazi, a alerté sur l’écart croissant entre la recherche et sa mise en œuvre dans le secteur agricole. Il a souligné la nécessité d’une transformation urgente des méthodes de recherche ainsi que l’adoption des technologies modernes pour affronter les défis liés à la gestion de l’eau et garantir la sécurité alimentaire du pays. Malgré les problèmes dans le domaine des ressources en eau, il a rappelé que l’Iran n’a pas encore connu de crise alimentaire majeure grâce aux progrès réalisés en productivité et en technologies agricoles.
Safdar Niazi a insisté sur le besoin de redéfinir le rôle des sciences et des universités dans ce contexte, en appelant à une collaboration renforcée entre la recherche, les universités et le secteur privé. Selon lui, ce dernier a pris une avance dans plusieurs domaines, et il est impératif d’élaborer des plans pour combler ce retard afin d’améliorer la performance globale de l’agriculture. Il a également mis en avant l’importance incontournable des nouvelles technologies, notamment l’intelligence artificielle, illustrée par un projet d’irrigation intelligente piloté par IA sur 200 hectares dans la région de Sistan, permettant des économies significatives de temps et de coûts.
Par ailleurs, le vice-ministre a jugé injustes certaines critiques formulées à l’encontre du secteur agricole, rappelant que les crédits alloués aux programmes agricoles restent insuffisants. Il a insisté sur la nécessité d’investissements majeurs pour atteindre les objectifs fixés. Dans ses priorités immédiates, il a mentionné la réduction du gaspillage des produits agricoles, la prospective autour de l’eau, de l’énergie et de l’alimentation, ainsi que l’intégration de critères économiques et énergétiques dans les modèles de culture.
Enfin, Safdar Niazi a exprimé son inquiétude quant à la faiblesse de la transmission des connaissances aux agriculteurs. Il a appelé les chercheurs à coopérer pour combler cette fracture entre la recherche et la pratique, afin d’assurer la durabilité de la production agricole et la sécurité alimentaire dans un contexte climatique complexe et sous sanctions internationales.