Le ministère iranien de l’Industrie, des Mines et du Commerce (Ministère du Samt) vient de revaloriser la place du tapis persan dans sa structure organisationnelle. Désormais, la gestion du tapis fait l’objet d’un centre indépendant placé directement sous l’autorité du ministre, et non plus d’une simple direction générale. Selon Alireza Moftah, adjoint au ministre chargé du commerce, cette réforme marque le début d’une nouvelle dynamique visant à restaurer le prestige et la valeur de ce produit phare de l’exportation iranienne.

Cette évolution structurelle témoigne de la volonté ferme du ministère de soutenir la production et l’exportation du tapis fait main. Un conseil de politique du tapis, composé d’experts et de spécialistes, a été mis en place pour piloter l’ensemble de la filière : de la fourniture des matières premières à la production, en passant par l’exportation et la valorisation sur les marchés internationaux. Le tapis persan, longtemps négligé, recèle pourtant un immense potentiel pour la création d’emplois et la génération de devises, comme le rappelle Moftah, qui évoque les records historiques d’exportation atteints lors de ses précédentes fonctions.

Le tapis joue également un rôle crucial dans la vie économique des zones rurales. Sa fabrication constitue une source de revenu essentielle pour de nombreux agriculteurs, et la relance du commerce du tapis pourrait significativement améliorer les conditions de vie des familles rurales. Moftah souligne cependant que des erreurs stratégiques dans la politique rurale, notamment la priorité donnée à l’agriculture intensive au détriment de l’élevage, ont eu des conséquences négatives sur la production de laine et, par ricochet, sur la fabrication des tapis.

Par ailleurs, certaines restrictions légales compliquent le retour des tapis exportés en Iran pour réparation ou exposition. Le ministère s’efforce actuellement, en collaboration avec d’autres organismes, de lever ces obstacles afin de faciliter la circulation de ce patrimoine culturel et économique. Moftah conclut en exprimant l’espoir qu’avec la suppression des barrières administratives, le soutien accru aux exportateurs et la réorganisation de la filière, le tapis persan connaîtra un nouvel essor tant sur le plan national qu’international.

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