En 1403, le comité de développement des technologies nanométriques et microtechnologies en Iran a alloué 1 300 milliards de rials (soit environ 130 milliards de tomans) pour soutenir plus de 300 projets innovants répartis dans huit domaines clés. Ces champs couvrent notamment les nanomédicaments anticancéreux, les nanocatalyseurs industriels essentiels dans le pétrole et la pétrochimie, les nanocatalyseurs pour l’automobile, les nanofiltrations pour centrales et industries, les systèmes de nano-bulles, les isolants thermiques à base d’aérogel silicatique, et les briques réfractaires utilisées dans les centrales et la production d’urée à libération lente.

Parallèlement, le comité a financé le développement de sept produits nanométriques uniques au niveau mondial, tels que des nano-adsorbants granulaires pour éliminer l’arsenic de l’eau, des principes actifs radiopharmaceutiques, des technologies à ultrasons focalisés couplées à des nano-bulles, des inhibiteurs hybrides pour stabiliser certains réservoirs sensibles, et des avancées dans les batteries : super-batterie plomb-acide, électrolytes solides polymères pour lithium, ainsi qu’un dispositif automatique et continu de fabrication de micro-aiguilles.

Sur le plan des normes, l’Iran a élaboré et fait adopter 18 normes nationales liées à la nanotechnologie, et pousse activement la reconnaissance internationale avec trois normes internationales en cours et trois propositions supplémentaires devant l’ISO. Ces actions affirment le rôle actif et pionnier de l’Iran dans l’établissement de standards mondiaux.

Pour garantir la qualité, 769 produits nanométriques ont été évalués techniquement et soumis à un contrôle minutieux, donnant lieu à l’attribution du certificat « Nanomètre » à 155 d’entre eux, assurant ainsi performance et fiabilité sur le marché.

Le secteur affiche une croissance remarquable : en 1402, le marché national des nanotechnologies a atteint 618,89 milliards de rials, soit près de 62 000 milliards de tomans, enregistrant une croissance annuelle de 102% et dépassant largement l’inflation. Les exportations ont également doublé, atteignant 114,5 millions de dollars, avec une part de marché export à 2,9%. Les produits iraniens sont exportés vers 50 pays, avec l’Irak, la Syrie et l’Inde en tête des destinations.

Dans le domaine de la recherche, l’Iran détient 19% des inventions nanométriques nationales à l’USPTO et EPO, avec 20 brevets en 2024, et se classe 6e mondial pour les publications scientifiques nanotechnologiques. Près d’un tiers de ces publications sont issues de collaborations internationales, soulignant l’importance de la coopération transfrontalière.

Pour l’avenir, les priorités stratégiques sont le développement durable et la réduction de la dépendance étrangère avec notamment la production de 27 médicaments avancés basés sur neuf plateformes pharmaceutiques novatrices. Cette orientation vise à favoriser l’autosuffisance dans les produits stratégiques pour éviter une fuite annuelle de devises estimée à un milliard de dollars, en proposant des alternatives nationales beaucoup moins coûteuses.

Dans l’industrie pétrochimique, le développement de trois nanocatalyseurs clés destinés à pallier la dépense énergétique et à valoriser le marché à hauteur de 25 millions de dollars est engagé. Par ailleurs, des projets d’optimisation de la consommation d’eau et d’énergie dans divers secteurs utilisant des nano-bulles visent à améliorer significativement la productivité, comme l’augmentation de 12% du rendement, ou l’accroissement de la production de légumes de 30 000 tonnes, avec des coûts très inférieurs à ceux des infrastructures classiques.

Des objectifs ambitieux concernent aussi l’aquaculture, visant à doubler la densité de production et augmenter la capacité de production de poissons d’eaux froides de 50 000 tonnes, tout en réduisant les coûts d’investissement. Enfin, la technologie des nano-bulles jouera un rôle clé dans la purification de l’eau potable, la protection de l’environnement et la réduction de l’utilisation de désinfectants chimiques, augmentant l’efficacité des stations d’épuration.

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