Sohrâb Sepehri est l’un des représentants majeurs de la poésie moderne en Iran, aux côtés d’écrivains comme Nima Yushij et Forough Farrokhzad.

Il était écrivain, poète et peintre. Né à Kashan, une ville plutôt désertique située entre Téhéran et Ispahan, il évoque souvent sa ville natale dans ses poèmes :

« Je suis né à Kashan,

Mon univers n’est pas si mal »

Les poètes modernes ont ouvert de nouvelles portes à la poésie iranienne. Contrairement à la poésie classique, les poètes modernes — un mouvement initié par Nima Yushij, le père de la poésie nouvelle en Iran — n’étaient pas obligés de faire rimer chaque vers ou de respecter une longueur fixe : le poète moderne jouit d’une plus grande liberté que les anciens.

Sepehri a dédié la majorité de ses poèmes à la nature et aux éléments naturels. Les titres qu’il choisit pour ses poèmes en témoignent :

  • Les pas de l’eau
  • Volume vert
  • La vie des rêves
  • Les ruines du soleil

Son recueil de poésie s’intitule Huit livres (Hasht Ketab). Dans ses poèmes, Sohrâb parle — avec une tonalité philosophique et mystique — de la nature, de la vie et de la mort, du voyage spirituel, du mysticisme (bouddhiste ou islamique), de l’aliénation de l’homme moderne, etc.

Sohrâb Sepehri était passionné par la culture orientale, ce qui le poussait à faire de fréquents voyages en Chine et au Japon.

Voici un extrait du cahier Les pas de l’eau, où le poète aspire à construire un bateau pour fuir ce monde et trouver un ailleurs :

« Je forgerai un bateau,

Et le jetterai à l’eau,

Je m’éloignerai de cette terre étrangère

Où il n’y a personne, dans la forêt de l’amour,

Qui puisse réveiller les héros. »

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