
Kazem Gharibabadi, vice-ministre iranien des Affaires étrangères chargé des affaires juridiques et internationales, a fermement réagi face à la menace des trois pays européens (Allemagne, France, Royaume-Uni) d’activer le mécanisme de « snapback », c’est-à-dire la réactivation automatique des sanctions liées au nucléaire iranien. Selon lui, cela marquerait une rupture majeure dans les relations diplomatiques et un retour en arrière pour les négociations internationales en cours.
Il a rappelé que depuis sept ans, les pays européens ne respectaient pas pleinement les engagements du Plan d’action global conjoint (JCPOA). Malgré leurs affirmations selon lesquelles ils appliquent l’accord, l’Iran n’a jamais reçu aucun rapport crédible détaillant leurs actions concrètes dans ce sens. Pire encore, les Européens ont imposé de nouvelles sanctions ces dernières années, notamment contre les secteurs du transport maritime et de l’aviation iraniens, aggravant le climat de tensions.
Gharibabadi a averti que si les Européens persistaient dans leur intention de déclencher le « snapback », l’Iran réagira avec vigueur. Cette réaction comprendra l’envoi d’une lettre ou d’un avertissement officiel au Conseil de sécurité de l’ONU, dénonçant l’abus de cette procédure par les parties occidentales. Par ailleurs, l’Iran suspendrait immédiatement toute coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), mettant fin au dialogue constructif qu’il avait pourtant entamé.
Pour lui, il ne serait plus cohérent et possible qu’ils activent le mécanisme de sanctions tout en poursuivant une coopération diplomatique sincère avec l’Iran. En cas d’activation, les Européens s’excluraient eux-mêmes du processus diplomatique avec l’Iran, se marginalisant sur la scène internationale et politique.