Ce roman de l’écrivain réaliste iranien Bozorg Alavi compte parmi ses œuvres les plus lues. Ses yeux est apparu pour la première fois en 1952, en Iran, et a tout de suite attiré l’attention du public. Dans cet ouvrage, Bozorg Alavi qui a subi le prison à l’époque de Reza Shah, décrit ses expériences personnelles, l’atmosphère étouffante de l’époque du Shah, ainsi que les préoccupations sociales et romantiques, sous la forme d’une œuvre artistique et impressionnante. Ses yeux est un ouvrage de la littérature persane moderne dont le sujet principal est une femme.
Le narrateur, qui reste anonyme, est gardien d’un musée depuis des années. Ce musée conserve les œuvres d’un célèbre peintre, Ostâd Mâkân. Après la mort suspecte d’Ostad, le narrateur décide de percer le mystère de sa vie, en particulier celui d’une femme mystérieuse aux yeux captivants, représentée dans l’un des tableaux du peintre. En menant son enquête, il découvre la présence d’une femme nommée Faranguisse dans la vie d’Ostad : une femme aisée, belle mais orgueilleuse, qui ne semble pas posséder de talent inné. Elle part étudier la peinture à l’École des Beaux-Arts de Paris. Déçue, elle revient en Iran et décide de s’engager aux côtés d’Ostad Mâkân dans ses activités politiques contre le régime du Shah.
Ses yeux de Bozorg Alavi présente une image réaliste et tangible de l’Iran à une époque troublée par une modernité imposée.
Les personnages principaux sont :
• Ostad Mâkân, grand peintre et figure symbolique des intellectuels révolutionnaires de l’époque. Il n’est pas présent directement dans le récit ; on le découvre à travers les paroles du narrateur et celles de Faranguisse. Certains disent que Bozorg Alavi s’est inspiré du personnage réel de Kamal al-Molk, célèbre peintre iranien, pour créer Ostad Mâkân.
• Faranguisse, une belle femme éduquée, engagée dans une histoire d’amour profonde mais tragique avec Ostad Mâkân.
• Le narrateur, homme cultivé et gardien du musée où sont conservées les œuvres d’Ostad. C’est sa curiosité à découvrir la vérité sur la vie d’Ostad Mâkân qui fait avancer l’intrigue du récit.
