Abû-Muhammad Muslih al-Dîn bin Abdallâh Shîrâzî, grand poète et écrivain renommé du VIIe siècle de l’hégire, est connu sous le pseudonyme de « Saadi ». On le désigne également par des titres honorifiques tels que « Cheikh Ajall », « Maître de la parole » et « Roi de l’éloquence ».

À l’occasion de la commémoration de la naissance de ce grand poète iranien, une cérémonie en l’honneur du Cheikh Ajall Saadi s’est tenue dans le cadre de la 91e rencontre littéraire « Tchaharbagh-e Khial » (Le Jardin de l’Imagination), avec la participation d’un groupe de poètes et d’écrivains de Balkh, à la bibliothèque publique Ferdowsi de Mazâr-e Sharîf. Cette cérémonie à Mazâr-e Sharîf visait à mettre une fois de plus en lumière l’importance des œuvres de Saadi ainsi que leur influence sur la vie sociale et quotidienne des individus. En réalité, de nombreux conseils formulés dans les œuvres de Saadi sont aujourd’hui devenus une partie intégrante de la vie des gens. Rares sont les poètes d’autres nationalités ayant eu un tel impact profond sur la vie des peuples de différentes sociétés, ce qui confirme la grande valeur de l’œuvre de Saadi.

Lors de la cérémonie, Saleh Mohammad Khaliq, président de l’Union des écrivains de Balkh, en adressant ses félicitations à l’occasion de cette commémoration, a souligné la place pérenne des œuvres de Saadi dans la culture et la littérature persanes. Il a déclaré que le Golestân (Le Jardin de Roses), le Bustân (Le Jardin de Fruits) et le Dîwân des ghazals de Saadi figurent parmi les œuvres les plus influentes dans les sociétés persanophones, et que de nombreux enseignements moraux et sociaux qu’ils contiennent sont aujourd’hui devenus des proverbes et des expressions courants parmi les peuples parlant le persan en Afghanistan, en Iran, au Tadjikistan, en Ouzbékistan et dans d’autres régions d’Asie centrale. Il a également ajouté qu’en Afghanistan, le Bustân et le Golestân font toujours partie des livres fondamentaux enseignés dans les écoles traditionnelles.

Enfin, la cérémonie s’est achevée par des lectures de ghazals et de passages du Golestân par les poètes présents :

Les enfants d’Adam font partie d’un corps

Ils sont créés tous d’une même essence

Si une peine arrive à un membre du corps

Les autres aussi perdent leur aisance

Si, pour la peine des autres, tu n’as pas de souffrance

Tu ne mériteras pas d’être dans ce corps

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