
Le premier jour d’Ordibehesht (le 21 avril), selon le calendrier persan, est considéré comme le jour de Saadi, poète et écrivain iranien. Il est né à Chiraz, dans la province du Fars, au XIIIe siècle. Son tombeau se trouve à Chiraz, dans un lieu appelé Saadiyé.
Après avoir étudié à Bagdad, il a entrepris de longs voyages vers des pays lointains, notamment en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Il est ensuite retourné à Chiraz, sa ville natale, pour y rédiger ses chefs-d’œuvre. Il est connu comme un moraliste, et ses œuvres sont empreintes de prières à Dieu, de contes moraux et de maximes. Plusieurs proverbes iraniens trouvent leur origine dans les contes ou maximes de Saadi.
Parmi ses ouvrages, deux sont les plus célèbres : le Boustan, qui signifie Le Jardin, et le Golestan, ou Le Jardin des Roses.
Le Boustan est un recueil de poèmes sous forme de masnavis, traitant de sujets tels que la morale, l’éducation, la politique et la société. Il est composé de dix chapitres, dont les titres sont : La justice, la générosité, l’amour, la modestie, le contentement, la piété, l’éducation, la reconnaissance, la résipiscence et la prière.
Le Golestan est un mélange de prose et de poésie. Il est considéré comme l’une des œuvres les plus impressionnantes de la littérature persane. C’est une sorte de compte rendu que Saadi fait de la société de son époque. Cette œuvre de prose mélodieuse est composée de huit chapitres : La moralité des rois, la moralité des derviches, la supériorité de la piété, l’utilité du silence, l’amour et la jeunesse, la faiblesse et la vieillesse, l’effet de l’éducation et les règles du discours.
Voici un extrait de son célèbre poème «Bani Adam», tiré du Golestan :
Les hommes font partie du même corps
Ils sont issus de la même essence
Si le destin faisait souffrir l’un des membres,
Les autres n’en auront pas de repos.
Toi qui es indifférent aux malheurs des autres,
Tu ne mérites pas d’être appelé Homme.