Cet ouvrage est un recueil de courts poèmes — des poèmes de quatre vers — attribué au grand savant et poète iranien Khayyâm de Nichabour. Ce recueil figure parmi les œuvres les plus célèbres de la littérature persane dans le monde entier.

Un rubaï est un poème composé de quatre vers, dont le premier, le deuxième et le dernier vers riment entre eux.

Les Rubâ’iyât de Khayyâm regroupent des poèmes à caractère philosophique et mystique. Le poète y exprime sa vision du monde, du destin, de la mort, du passage du temps, du véritable sens de la vie, et invite le lecteur à profiter du moment présent.

Voici un extrait qui évoque le passage du temps. Le poète dit à ses lecteurs qu’ils doivent profiter de l’instant présent et ne pas gaspiller le trésor qu’est le temps :

« La caravane de la vie circule très vite, Alors, profite du moment qui passe avec joie,

Ô Saghi, ne sois pas inquiet de ceux qui seront les ennemis de demain,

Approche ta coupe, car la nuit s’éclipse. »

Dans l’extrait ci-dessous, Khayyâm évoque la mort, toujours proche de l’homme ; il en conclut que l’on devrait savourer l’instant présent avant qu’on revienne à notre essence originelle :

« Relève-toi, ô mon idole, pour la joie de mon cœur,

Dénoue ma peine avec ta beauté,

Viens, buvons ensemble un pot de vin, Avant qu’ils façonnent des pots de notre essence de poussière. »

Dans l’extrait suivant, le poète évoque la précarité de la vie humaine et suggère que le but de la vie pourrait tout simplement être la joie et le bonheur :

« Mon culte, c’est de boire du vin et d’être heureux,

Ma religion, c’est de me libérer du péché et de toute religion,

J’ai dit à la bru de l’univers : quelle est ta dot ?

Elle a répondu : ma dot, c’est de voir ton cœur rempli de joie. »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *