Le directeur général des musées au sein de l’Agence du patrimoine culturel iranienne, Leila Khosravi, a salué la réactivité et la préparation relative de certains musées face aux menaces engendrées par l’agression du régime israélien lors du récent conflit. Lors d’une réunion hybride tenue le 18 juillet 2025, réunissant des responsables de musées et des experts en conservation, elle a souligné que cette guerre a constitué un véritable révélateur, poussant à une révision approfondie des structures de protection d’urgence des musées.

Khosravi a rappelé que, jusqu’à récemment, l’élaboration de protocoles de gestion de crise était en cours, mais que l’expérience de terrain imposait désormais une adaptation rapide face à une réalité douloureuse. Elle a insisté sur le fait que la violation des conventions internationales par l’ennemi a démontré que les musées peuvent être des cibles directes ou indirectes, via des perturbations des services urbains, de la sécurité et des communications.

Elle a salué les mesures préventives prises, telles que le transfert des objets précieux vers des réserves sécurisées, le renforcement des vitrines, le développement de la défense passive dans les espaces muséaux, ainsi que la mobilisation des forces populaires et des bénévoles culturels pour la protection des biens nationaux. Ces actions ont été qualifiées de louables.

Toutefois, cette expérience est un signal d’alarme pour repenser en profondeur les mécanismes de protection d’urgence. Khosravi a affirmé que la menace contre les musées est une menace contre l’identité nationale iranienne et qu’il est impératif de garantir un avenir sécurisé à la mémoire historique du pays. Elle a annoncé la prochaine publication d’un document cadre national pour la protection des musées en situation de crise militaire, applicable également aux crises naturelles, sécuritaires et sociales.

Lors de la réunion, un état des lieux des musées situés dans des zones à risque, notamment le Musée national d’Iran, le Palais de Golestan, les ensembles culturels et historiques de Sa’dabad et Niavaran, ainsi que les musées du tapis, de Persépolis et de Pars, a été présenté. Les méthodes de protection, d’emballage et de consolidation des objets ont été discutées. Parmi les propositions, la création d’un « conservateur honoraire » a été évoquée pour renforcer la mobilisation citoyenne.

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