Le Département du Trésor des États-Unis a annoncé de nouvelles sanctions contre le PDG de la société iranienne Contrôle Afzar de Tabriz ainsi que cinq entreprises affiliées situées en Iran, en Chine, à Hong Kong et à Taiwan. Ces sanctions visent principalement leur rôle dans le soutien technologique au programme militaire de drones de l’Iran, notamment à travers la fourniture d’équipements dits « sensibles » à la Société des industries aéronautiques d’Iran (HESA).

Selon les autorités américaines, Contrôle Afzar de Tabriz a utilisé plusieurs intermédiaires étrangers, notamment des sociétés basées à Hong Kong (Clifton Trading), Taiwan (Mecatron et JoaMars) et Chine (Changzhou JoaMars), pour contourner les restrictions à l’exportation et cacher le rôle direct de HESA dans le processus d’approvisionnement. Cette opération s’inscrit dans une politique américaine visant à freiner les capacités d’armement asymétriques iraniennes, en particulier le développement de drones armés qui menacent les intérêts américains, leurs forces et leurs alliés dans la région.

John K. Hurley, sous-secrétaire américain au Trésor pour le terrorisme et le renseignement financier, a déclaré que l’Iran continue de développer ses capacités militaires asymétriques afin de mener des attaques contre les États-Unis et leurs partenaires. Les sanctions visent donc à perturber la chaîne d’approvisionnement technologique en ciblant ces entreprises complices.

Du côté iranien, ces sanctions sont vivement critiquées. Des analystes les considèrent illégales et contraires au droit international, dénonçant leur objectif de pression économique et politique sur la population iranienne. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien a qualifié ces mesures de « crime contre l’humanité », arguant qu’elles limitent l’accès crucial à des besoins essentiels comme les médicaments et les technologies. L’Iran, quant à lui, réaffirme son autonomie technologique et sa poursuite du développement militaire, notamment dans le domaine des drones, tout en menant des actions juridiques dans les instances internationales contre ces sanctions qu’il qualifie d’outils d’hégémonie américaine.

Ainsi, cette nouvelle série de sanctions illustre la poursuite des tensions entre Washington et Téhéran, centrée sur les capacités militaires stratégiques iraniennes et les dispositifs pour les contrer au plan international.

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