Mohammadreza Aref, premier vice-président iranien, a récemment représenté l’Iran lors du troisième sommet des pays en développement sans littoral, qui s’est tenu sous l’égide des Nations Unies au Turkménistan. Ce forum a accueilli 32 pays confrontés à des défis logistiques majeurs, souvent aggravés par l’absence d’accès direct à la mer, ce qui rend la coopération régionale essentielle, notamment dans les domaines du transport et du transit. Aref en a profité pour proposer un renforcement de la collaboration d’Iran avec les huit pays enclavés de la région, affichant la volonté du gouvernement iranien de consolider des relations de voisinage déjà solides.

Au cours de sa visite, Aref a multiplié les rencontres bilatérales, notamment avec les présidents d’Arménie, de Libye et du Turkménistan, insistant sur le refus de toute ingérence étrangère dans les affaires des voisins régionaux et rappelant l’importance du dialogue pour la résolution des conflits. Il a notamment salué les liens historiques et croissants avec l’Arménie et dénoncé les interventions étrangères en Libye, réaffirmant que seul un dialogue national peut garantir la stabilité et la souveraineté libyennes.

Moment fort de cette mission : l’entretien avec António Guterres, le secrétaire général de l’ONU. Aref a exprimé une critique ferme contre l’inaction de l’Organisation des Nations Unies face, d’une part, aux attaques américaines et israéliennes contre l’Iran – ciblant même des installations nucléaires civiles – et, d’autre part, face aux massacres à Gaza. Il a dénoncé le silence du Conseil de sécurité et des défenseurs autoproclamés des droits de l’Homme devant les souffrances infligées aux civils palestiniens : privation d’eau, de nourriture et de médicaments, morts d’enfants et d’innocents dans des frappes visant des centres d’aide. Aref a demandé explicitement à l’ONU et à ses agences, comme l’AIEA, de condamner clairement ces attaques et de jouer un rôle plus actif dans la prévention de telles exactions.

Dans son discours lors du sommet, il a insisté sur la nécessité d’une action internationale immédiate pour briser le blocus de Gaza et obtenir un cessez-le-feu digne. Il a aussi rappelé l’ouverture d’Iran à la coopération logistique et au transit afin d’améliorer les conditions commerciales pour les pays enclavés, tout en pointant que Gaza est aujourd’hui la région la plus isolée du monde, à la merci des crises humanitaires les plus aiguës.

Aref a conclu cette visite, qui a comporté des échanges avec neuf chefs d’État et vice-présidents, en renouvelant l’appel à une réforme du système international pour qu’il condamne plus fermement les agressions et défende effectivement les principes de justice, de droits humains et de paix régionale.

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