Malgré le « snapback », l’économie iranienne résiste grâce aux partenariats stratégiques et aux monnaies non-dollarisées

Selon un représentant de la Chambre de commerce commune Iran-Russie, l’activation récente du mécanisme de « snapback » (ou mécanisme de rétablissement automatique des sanctions de l’ONU contre l’Iran) n’aura pas d’impact direct et étendu sur l’économie iranienne au niveau macroéconomique . Bien que les marchés des changes et de l’or puissent subir des tensions psychologiques temporaires, le volume des importations officielles du pays, qui dépasse 70 milliards de dollars, ne devrait pas être significativement affecté . Les sanctions actuelles dépassent déjà le cadre du mécanisme de snapback, limitant ainsi l’effet de son activation, qui est perçue comme ayant un impact plus psychologique que structurel .

La situation actuelle diffère radicalement de celle de 2012, principalement en raison du renforcement de la position de la Chine et de la Russie et de l’autonomie financière accrue du bloc oriental . L’efficacité des sanctions occidentales s’érode avec l’expansion du commerce en monnaies non-dollarisées, notamment le yuan, et l’augmentation des transactions avec ces partenaires . L’accord de libre-échange historique entre l’Iran et l’Union économique eurasiatique illustre cette diversification : les droits de douane ont été supprimés sur 90 % des lignes tarifaires, et la valeur des échanges avec cette région est passée de 700 millions de dollars à plus de 2 milliards de dollars, les exportations étant majoritairement constituées de produits à haute valeur ajoutée .

Pour renforcer cette résilience, une gestion économique interne rigoureuse est essentielle. Les experts préconisent de compenser la baisse des revenus de l’État par des économies budgétaires, des politiques monétaires restrictives et l’élimination des décisions improvisées . Maintenir la stabilité de l’environnement des affaires et poursuivre le développement des relations bancaires et commerciales avec des partenaires comme la Russie sont considérés comme des facteurs clés pour soutenir la croissance du commerce extérieur et neutraliser l’impact des sanctions .

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *