
Mohsen Amiri, adjoint à la technologie de l’information financière au Centre d’information financière iranien, a présenté la plateforme nationale « Makba » conçue pour superviser et piloter la mise en œuvre du Plan national d’action contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Cette plateforme permet d’assigner, de suivre et de contrôler les actions des 41 organismes impliqués, accélérant ainsi les efforts pour lutter contre ces fléaux. Makba offre un outil centralisé qui facilite une gestion rigoureuse et adaptée aux évolutions des responsabilités et procédures.
Conformément aux obligations légales, cette stratégie doit être mise à jour et exécutée sur une période de trois ans, avec une surveillance constante des progrès réalisés. Le système s’adapte en temps réel aux changements institutionnels, en modifiant la répartition des tâches, en intégrant de nouvelles actions ou en incluant de nouveaux acteurs, garantissant ainsi une dynamique effective.
Parmi les autres outils déployés par le Centre, la plateforme « Samam » joue un rôle clé dans la réception et l’analyse des rapports d’opérations suspectes. Utilisant l’intelligence artificielle et le machine learning, Samam évalue en moins de 24 heures les risques présentés par chaque signalement, permettant une intervention rapide et ciblée. Si le risque dépasse un seuil critique, un dossier est ouvert et la situation est analysée plus en profondeur, avec possibilité de transmission aux organes judiciaires ou fiscaux compétents.
Un autre système, « Sanamam », est dédié à la formation obligatoire des entités soumises à la réglementation, assurant leur conformité par le suivi des programmes et participants. Cette obligation légale est aussi contrôlée via la plateforme, renforçant la sensibilisation et la préparation continue des acteurs du secteur financier et économique.
Enfin, un futur module associé à Samam sera accessible directement au public, permettant aux citoyens de signaler de manière anonyme ou authentifiée des cas suspicieux de blanchiment d’argent ou de financement terroriste. Cette initiative vise à renforcer la collaboration entre la société civile et les autorités, accélérant la prévention et la détection des infractions.