La soirée du mardi 26 août a marqué un moment fort pour le monde de l’art iranien : la réouverture officielle du musée dédié au maître Mahmoud Farshchian, au cœur du complexe culturel et historique de Saadabad, à Téhéran.

La cérémonie s’est tenue en présence de hautes personnalités politiques et culturelles du pays : Seyyed Reza Salehi Amiri, ministre du Patrimoine culturel, du Tourisme et de l’Artisanat, Hodjatoleslam Abdolhossein Khosropanah, secrétaire du Conseil suprême de la Révolution culturelle, Gholam Ali Haddad Adel, président de l’Académie de la langue et de la littérature persanes, ainsi qu’Ali Darabi, vice-ministre chargé du patrimoine culturel. Plusieurs intellectuels, chercheurs et artistes étaient également présents, soulignant la dimension nationale et symbolique de l’événement.

Cette réouverture s’inscrit dans un contexte particulier : elle intervient peu après la disparition de Mahmoud Farshchian, figure majeure de la peinture et de la miniature persanes, décédé le 9 août aux États-Unis, à l’âge de 95 ans, des suites d’une pneumonie.

Considéré comme l’un des plus grands rénovateurs de la miniature iranienne, Farshchian a su allier l’héritage classique de cet art millénaire à des techniques et une sensibilité modernes, offrant ainsi à la peinture persane une visibilité internationale. Le musée qui lui est consacré, fondé au sein du palais de Saadabad, conserve une riche collection de ses œuvres, ainsi que des manuscrits et dessins témoignant de son parcours artistique.

Après une période de fermeture liée aux bouleversements régionaux et aux tensions internationales, ce lieu emblématique rouvre désormais ses portes aux amateurs d’art, aux étudiants et aux chercheurs.

L’objectif affiché est double : préserver et transmettre l’héritage artistique de Farshchian, tout en favorisant une meilleure compréhension des valeurs esthétiques et philosophiques de l’art iranien auprès des générations futures.

Pour les responsables présents, la réouverture du musée dépasse la simple dimension culturelle : elle est apparue comme un geste fort, symbole de résilience et de continuité de la culture iranienne face aux crises et aux menaces extérieures.

Plusieurs intervenants ont souligné que la mémoire de Mahmoud Farshchian ne se limite pas aux frontières de l’Iran : son influence et son œuvre continueront de nourrir le dialogue international autour de l’art, du patrimoine et de la beauté. Ainsi, le musée Farshchian à Saadabad s’impose non seulement comme un lieu de mémoire, mais aussi comme un espace vivant, où l’art et la pensée esthétique iranienne dialoguent avec le présent et s’ouvrent au monde.

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