
Une réunion consacrée à examiner la convergence et le développement des relations cinématographiques entre l’Iran et le continent africain a été organisée à l’initiative du Bureau des études et des connaissances cinématographiques.
Selon le service des relations publiques de l’Organisation du cinéma, cette rencontre, à laquelle ont participé un groupe d’experts, de responsables du cinéma, d’artistes et de passionnés du septième art, a vu l’intervention d’Amir Bahram Arab Ahmadi, professeur associé à la Faculté des études mondiales de l’Université de Téhéran (FWS). Il a souligné l’importance culturelle, économique, politique et historique du continent africain, qui regroupe un quart des pays du monde.
Selon lui, l’Afrique occupe une place particulière dans le monde actuel, au point d’être qualifiée de « continent du troisième millénaire », avec un rôle déterminant dans les équilibres internationaux du XXIe siècle. C’est pourquoi la plupart des pays développés, et même en développement, ont élaboré des stratégies spécifiques pour renforcer leurs relations avec les pays africains.
En évoquant l’importance et la place du cinéma dans les pays africains, il a déclaré : « Dans de nombreux pays africains, le cinéma occupe aujourd’hui une position notable. Par exemple, en Afrique du Nord, nous avons le cinéma égyptien, l’un des plus anciens et créatifs du continent, qui s’est même illustré sur la scène internationale. Le cinéma égyptien a environ cent ans d’histoire et a été particulièrement dynamique dans les années 60 et 70. Un autre pilier du cinéma africain est celui de l’Afrique du Sud, considéré comme l’un des plus réputés et techniquement avancés du continent. Ce pays se distingue tant par la quantité que par la qualité de ses productions, ce qui en fait un acteur cinématographique majeur, non seulement en Afrique, mais aussi à l’échelle mondiale. »
Ce chercheur a également évoqué d’autres cinémas africains : « Un autre exemple très significatif est le cinéma nigérian, connu sous le nom de Nollywood. Le Nigeria possède la quatrième industrie cinématographique au monde et, en termes de nombre de productions, il est le premier au monde, avec environ 2 500 films réalisés chaque année. »
Il a également parlé des documentaires réalisés par des cinéastes iraniens en Afrique, précisant que la majorité de ces productions ont été tournées en Afrique de l’Est, avec quelques œuvres également en Afrique de l’Ouest. Selon lui, cela s’explique par les liens historiques, culturels et civilisationnels que l’Iran entretient avec l’Afrique de l’Est, notamment à travers l’émigration iranienne dans cette région et la fondation du royaume des Shirazis, bien connu dans cette partie du continent.
Il a aussi évoqué certaines œuvres cinématographiques iraniennes tournées en Afrique : Le Quatrième Enfant, un film de Vahid Mousaian, a été tourné en partie au Kenya et en Somalie, malgré les nombreuses difficultés rencontrées dans la région. Une autre œuvre, Mohammad, le messager de Dieu de Majid Majidi, comprend des scènes filmées à Bela-Bela, en Afrique du Sud. Un autre film, réalisé par Jamal Shourjeh, a été tourné en Algérie.
Enfin, il a souligné l’importance de la présence de l’Iran dans les festivals cinématographiques africains : « La participation de l’Iran à ces festivals peut être très marquante et bénéfique. Ces événements représentent un grand potentiel et constituent des vitrines pour les productions cinématographiques du monde entier. Ils offrent aux cinéastes, documentaristes et responsables iraniens l’occasion d’établir des liens, de découvrir le cinéma africain et de présenter les dernières productions du cinéma iranien. »