L’Orchestre symphonique de Téhéran, lors d’une soirée empreinte d’émotion et de grandeur, a transformé la place Azadi en un sanctuaire à la mémoire des martyrs et en un hymne vivant à la fierté nationale, à l’occasion d’un concert exceptionnel placé sous le signe de la solidarité nationale, dirigé par le maestro Nasir Heydarian.

Le moment le plus poignant de la soirée fut l’interprétation de la « Pavane » de Gabriel Fauré, que le chef d’orchestre a dédiée aux âmes de ceux tombés durant les douze jours de guerre. Avant d’entamer la pièce, Nasir Heydarian a exprimé l’espoir que cette œuvre puisse offrir un peu de réconfort aux familles endeuillées, puis a invité le public à observer une minute de silence en hommage aux victimes.

Plus tard, avant l’exécution de la polka de Johann Strauss, le ministre de la Culture et de l’Orientation islamique, Seyyed Abbass Salehi, a offert au maestro Heydarian un tableau calligraphié, orné d’un extrait poétique de Sohrâb Sépéhri, en signe de reconnaissance.

Dans la dernière partie du concert, le célèbre hymne patriotique « Ey Iran, ey marz-e porgohar » (Ô Iran, ô terre précieuse) a été entonné par la foule en chœur avec l’orchestre. Devant l’enthousiasme débordant du public, cette pièce a été interprétée une seconde fois, ajoutant une dimension inoubliable à l’événement.

Esmaeil Baghaei, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a salué cette initiative sur le réseau social X, qualifiant le concert d’acte mémorable et de symbole de vie, d’espoir et de solidarité nationale. Il a déclaré : « Alors que certains attendaient le silence et la mort, l’Orchestre symphonique de Téhéran a joué plus fort encore, célébrant la lumière et une vie honorable. Sur la place Azadi, il n’y avait que le son de la vie et de la musique. »

Cette représentation magistrale, dirigée par Nasir Heydarian et chantée par Mohammadreza Safi, a réuni 57 musiciens et attiré une large affluence de citoyens et de responsables. Contrairement aux concerts traditionnels en salle, celui-ci s’est tenu en plein air, au pied de la tour Azadi, en présence de hauts responsables culturels, dont le ministre de la Culture et le porte-parole du gouvernement, aux côtés du peuple. Un événement exceptionnel, empreint de souvenir, de courage et de cohésion, qui a durablement marqué la mémoire de Téhéran et du peuple iranien.

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