
L’irradiation des aliments à l’aide de rayonnements ionisants, tels que les rayons gamma, X ou électroniques, représente l’une des avancées les plus remarquables dans le domaine des technologies nucléaires appliquées à l’agroalimentaire. Ce procédé, précis et rigoureusement contrôlé, permet d’éliminer efficacement les micro-organismes pathogènes, de stopper la germination de certains produits comme les pommes de terre et les oignons, et d’augmenter significativement la durée de conservation des denrées sans altérer leurs qualités organoleptiques ou nutritionnelles.
Dans un contexte mondial où la sécurité alimentaire est devenue une priorité stratégique, l’irradiation se présente comme une solution innovante pour réduire les pertes post-récolte et garantir la salubrité des aliments. Cette technologie joue un rôle clé dans la chaîne d’approvisionnement, notamment pour l’exportation de fruits frais, en assurant leur qualité sanitaire et leur conservation sur de longues distances.
Contrairement aux idées reçues, l’irradiation n’affecte ni le goût ni la valeur nutritionnelle des aliments, tout en assurant une sécurité optimale pour le consommateur. C’est pourquoi des organisations internationales majeures telles que l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) reconnaissent et recommandent cette méthode comme un outil fiable, légal et scientifiquement validé pour le traitement des aliments.
Sur le plan des politiques publiques, l’intégration de l’irradiation alimentaire dans les stratégies nationales permettrait non seulement de réduire le gaspillage, d’optimiser les exportations agricoles, mais aussi d’améliorer la santé publique en limitant la propagation des maladies d’origine alimentaire.