L’Iran vise 10% de PIB pour son économie numérique et forme 500 000 experts

Selon le chef du Centre national pour le développement du commerce électronique, Hamid Tofighi, la part de l’économie numérique dans le PIB de l’Iran est actuellement estimée entre 7 et 8 %, un niveau bien inférieur à la moyenne mondiale d’environ 15 %. Pour combler cet écart, le septième plan quinquennal de développement du pays a fixé un objectif ambitieux : porter cette part à 10 % d’ici fin 2028. Tofighi a souligné que cet objectif n’est pas seulement statistique, mais qu’il est essentiel pour réduire la fracture numérique avec les économies leaders et réorienter l’économie vers la productivité numérique.

Pour atteindre cet objectif, le plan impose des obligations spécifiques aux institutions gouvernementales. Le ministère des Technologies de l’information et des communications est chargé de fournir les infrastructures nécessaires, de finaliser l’architecture du réseau national d’information et d’élaborer un document-cadre pour l’économie numérique. Parallèlement, les organismes publics sont tenus de former au moins 500 000 spécialistes et travailleurs qualifiés dans le domaine de l’économie numérique au cours de la période du plan, afin de renforcer les compétences techniques du pays.

Au-delà des infrastructures matérielles et de la formation, Tofighi a insisté sur la nécessité d’une croissance « logicielle ». Il a appelé à soutenir les entreprises à vocation technologique, les start-ups et les entreprises innovantes pour qu’elles deviennent le moteur de ce secteur. La réalisation de l’objectif de 10 % est présentée comme une responsabilité collective, nécessitant une coopération sérieuse entre le gouvernement, le secteur privé et les entreprises technologiques pour investir et mettre en œuvre des projets technologiques, l’avenir économique du pays dépendant de sa maîtrise de la numérisation.