
Ismaïl Begaï, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, a commencé par évoquer la situation régionale, particulièrement la crise humanitaire persistante à Gaza, dénonçant le génocide en cours avec plus de cent victimes innocentes dans les dernières 24 heures, dont cinq journalistes tués dans des attaques délibérées du régime israélien. Il a condamné fermement ces actes et appelé la communauté internationale à mener des enquêtes approfondies.
Concernant la tenue prochaine des négociations sur le nucléaire iranien, Begaï a confirmé qu’il est au courant du projet de résolution proposé par la Russie au Conseil de sécurité, ce texte étant en cours d’examen par l’Iran. Il a réaffirmé la position iranienne niant la légitimité des trois pays européens à activer le mécanisme dit du « snapback » (réactivation des sanctions) et a souligné que des discussions se poursuivent avec la Russie, la Chine et l’Europe pour contrer cette tentative.
Sur le plan diplomatique, Begaï a également répondu à plusieurs événements marquants, dont l’expulsion de l’ambassadeur iranien en Australie, qualifiant les accusations portées de mensongères et soulignant que l’action fait écho aux pressions politiques liées aux manifestations anti-israéliennes dans ce pays. Il a paru déplorer l’ingérence américaine dans des relations bilatérales normales, notamment entre l’Iran et l’Afrique du Sud, tout en soulignant la solidité des relations iraniennes avec la Russie.
Il a enfin abordé des sujets variés comme les visas touristiques, la coopération énergétique avec la Russie, la question du désarmement du Hezbollah, et la condamnation ferme de la manière dont le gouvernement américain traite les lois internationales et la situation à Gaza, dénonçant un double standard flagrant.
Begaï a rappelé que malgré les tensions, l’Iran reste ouvert au dialogue diplomatique, notamment avec l’Europe, tout en conservant des lignes rouges liées aux intérêts nationaux. Il a dénoncé la rupture unilatérale des négociations par les États-Unis, affirmant que l’Iran avait fait preuve de bonne volonté et que la responsabilité de l’échec incombe aux Américains.