
Le guide suprême de la République islamique d’Iran a récemment insisté auprès des responsables du pays sur la nécessité de ne pas attendre les évolutions extérieures pour résoudre les problèmes économiques et politiques actuels. Il a souligné l’urgence et l’importance d’agir avec motivation, espoir et détermination afin de surmonter la situation dite « ni guerre ni paix », qu’il juge très dommageable et dangereuse pour l’avenir économique du pays.
L’analyse de ses propos révèle trois groupes principaux auxquels il s’adresse : les responsables et gestionnaires exécutifs, le secteur privé et les entrepreneurs, ainsi que les intellectuels et décideurs économiques. Les responsables doivent adapter rapidement leur gestion aux réalités du post-conflit et agir sur les priorités essentielles, notamment en insistant sur l’urgence et le caractère structurant des décisions à prendre.
Le secteur privé, malgré les difficultés, a su maintenir une certaine croissance et productivité, mais requiert un soutien constant sous forme de politiques stables et efficaces pour poursuivre cette dynamique. Quant aux intellectuels et décideurs, leur responsabilité est de concevoir des indicateurs et stratégies à long terme qui garantiront la stabilité économique et un développement durable.
Le guide suprême met en avant le rôle central des dirigeants dans la sortie de l’impasse actuelle, distinguant entre ceux qui restent indécis et inactifs, et ceux qui œuvrent sans relâche pour bâtir un avenir positif. Il insiste sur l’identification rapide des problèmes clés et la focalisation sur les infrastructures pour impulser la croissance.
À titre d’exemple concret, il évoque la relance d’une usine de fabrication de motos à Qom, qui, après quatre ans d’arrêt, a repris son activité début de cette année sans aide gouvernementale, s’appuyant uniquement sur des investisseurs privés et une équipe interne compétente, tout en réussissant à importer de manière innovante les matières premières nécessaires.
Enfin, les experts soulignent que sortir du marasme nécessite un rôle accru des banques centrales et des décideurs économiques à travers des politiques monétaires et financières ciblées sur les secteurs générateurs d’emplois. Les données révèlent un net ralentissement économique et un recul historique des transactions bancaires. Aussi, il est impératif de déployer des mesures réfléchies visant à injecter des liquidités dans les industries productives, afin de relancer la production et l’emploi dans le pays.