L’Iran Revendique 500 000 Tonnes de Produits Agroalimentaires Irradiés en Deux Ans

Le vice-président iranien et chef de l’Organisation de l’énergie atomique (OIEA), Mohammad Eslami, a annoncé une réalisation significative dans le domaine des applications pacifiques de la technologie nucléaire : l’irradiation de 500 000 tonnes de produits agroalimentaires au cours des deux dernières années. Cette technologie, développée en coopération avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), vise des objectifs stratégiques nationaux : lutter contre les pénuries d’eau, la salinité des sols et les parasites agricoles, afin de garantir la sécurité alimentaire du pays. En éliminant les organismes nuisibles sans produits chimiques et en améliorant la conservation, l’irradiation contribue directement à améliorer les moyens de subsistance des agriculteurs et l’économie nationale, selon les autorités.
Cette annonce s’inscrit dans une refonte stratégique de l’OIEA iranienne depuis 2021. Désormais, l’organisation affirme vouloir se transformer d’un centre de recherche en une institution scientifique, industrielle et technologique dont les retombées sont tangibles pour la population et le développement économique. Cette nouvelle orientation « centrée sur les problèmes » vise à industrialiser les innovations, comme la production de méthanol à partir d’eau lourde – revendiquée comme ayant une valeur ajoutée bien supérieure au méthanol pétrochimique – ou l’extraction d’hélium du gaz naturel, un marché mondial lucratif.
Face à ce qu’il décrit comme un « récit injuste » des adversaires de l’Iran sur son programme nucléaire, M. Eslami met en avant ces réalisations civiles pour contrer la diabolisation. La visite du vice-président exécutif, Mohammad Jafar Qaempanah, à une exposition permanente des accomplissements nucléaires civils, et l’annonce de contrats pour la construction de huit centrales nucléaires avec la Russie, visent à démontrer l’ancrage pacifique et développemental de la technologie nucléaire iranienne. Ces projets sont présentés comme vitaux pour la croissance économique et le transfert de technologies de pointe, consolidant ainsi la souveraineté technologique et énergétique du pays malgré l’hostilité internationale.