Le ministre iranien du Patrimoine culturel, du Tourisme et de l’Artisanat, Reza Salehi Amiri, a annoncé pour la première fois l’octroi de facilités financières spéciales aux unités d’écotourisme, également appelées « bomegardi », via le Fonds de développement. Lors d’une rencontre avec les représentants des associations d’écotourisme, il a souligné que l’écotourisme possède à la fois un « corps » matériel et un « esprit » culturel. Le corps consiste en l’accueil des voyageurs et la fourniture de nourriture, constituant ainsi un moteur économique local, tandis que l’esprit incarne la préservation et la renaissance de l’authenticité, de la culture et des traditions iraniennes, différenciant nettement ces structures des simples hôtels.

Salehi Amiri a expliqué que, désormais, les unités d’écotourisme bénéficieraient, aux côtés des petites unités artisanales, d’aides financières. Après des discussions fructueuses avec le vice-président iranien, le principe d’utilisation de ressources financières dédiées a été accepté. La partie concrète concernant le montant des subventions reste en cours de négociation, mais leur attribution aux structures d’écotourisme et aux filières artisanales est garantie, avec l’espoir d’une approbation gouvernementale rapide.

Le ministre a également exprimé sa conviction que le renouveau de l’écotourisme peut relancer de manière significative le dynamisme du secteur touristique national. Moussa Mohseni Bandpei, vice-ministre chargé du tourisme, a affirmé que l’écotourisme constituait le réseau d’hébergement le plus étendu du pays et que le gouvernement de la 14e administration soutient fermement ces réseaux par des prêts et des facilités. Il a aussi rappelé que grâce à l’engagement du ministre, le ministère du Patrimoine a été intégré comme bénéficiaire dans le Fonds de développement, ce qui permettra d’allouer des ressources aux acteurs du secteur.

Notamment, l’écotourisme contribue à désengorger les marges urbaines et est un élément clé du phénomène d’inversion migratoire, aidant ainsi à revitaliser les campagnes. Actuellement, environ 3400 à 3700 unités agréées d’écotourisme sont actives en Iran, et l’objectif est d’en augmenter le nombre et la qualité.

Enfin, Yaour Abiri, président de la société des hébergements écotouristiques iraniens, a exprimé des réserves quant à l’évolution réglementaire récente qui, selon lui, a éloigné le secteur de son essence originelle – l’accueil dans les maisons familiales traditionnelles. Il a déploré les complications administratives et fiscales croissantes, appelant à un retour à un modèle plus simple, tout en soulignant le potentiel significatif de cette industrie pour générer des revenus et réduire la pauvreté, malgré des défis liés à l’ingérence excessive et au manque de responsabilité de certains responsables locaux.

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