L’industrie pharmaceutique iranienne s’est imposée ces dernières années comme un pilier essentiel de la santé publique dans le pays. Appuyée sur un savoir-faire local robuste et des capacités scientifiques confirmées, elle parvient à couvrir plus de 97% des besoins en médicaments du marché national en termes de variété de produits, avec une progression constante par rapport aux années précédentes. En valeur, la production intérieure couvre près de 87% du marché pharmaceutique iranien.

Malgré ces avancées, l’Iran conserve une certaine dépendance aux importations, notamment pour les médicaments innovants à haute valeur technologique, tels que certains traitements anticancéreux, les médicaments contre les maladies rares, ou encore certains produits biologiques avancés. Cette dépendance est liée aux coûts élevés d’investissement et à la concentration mondiale de certaines technologies.

Une découverte significative est l’entrée récente de l’Iran parmi les dix premiers pays mondiaux producteurs de médicaments biotechnologiques, avec une exportation évaluée à environ 150 millions de dollars l’an dernier. Ces exportations portent majoritairement sur des produits biotechnologiques ainsi que sur des matières premières, ce qui souligne la montée en puissance du secteur pharmaceutique iranien sur la scène internationale.

L’agence iranienne de la sécurité sanitaire a mis en place des mesures pour consolider cette dynamique, en soutenant le développement des technologies innovantes et des entreprises à vocation scientifique. Ces mesures incluent la facilitation des procédures de mise sur le marché des médicaments innovants, l’allocation prioritaire de devises et des aides financières aux projets stratégiques. Cette stratégie a permis la production d’une dizaine de médicaments biologiques et l’accès à plus de quarante pays pour l’exportation.

Par ailleurs, l’accent est mis sur la réduction de la dépendance aux importations de matières premières, notamment par la mise en place de consortia de production et l’appui aux entreprises innovantes. Si plus de la moitié des matières premières sont aujourd’hui produites localement, certains composants clés doivent encore être importés, mais l’objectif est de réduire cette proportion à moins de 20% dans les prochaines années.

Enfin, malgré des perturbations provoquées par les sanctions et les problèmes d’allocation de devises, le marché pharmaceutique iranien fait preuve d’une résilience remarquable. Le respect de normes internationales, notamment celles du PIC/S et des Bonnes Pratiques de Fabrication (GMP), garantit la qualité des produits iraniens, reconnus à l’étranger et compétitifs face aux standards mondiaux. L’Iran poursuit ses efforts pour accroître la capacité d’exportation et lever les barrières politiques et économiques à l’international.

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