L’Iran lance une plateforme nationale pour libérer les actifs bloqués et stimuler le financement productif

Majid Karimi Rizi, le chef du Centre national de financement du ministère iranien de l’Économie, a annoncé le déploiement d’un « Système complet de garanties ». Cette nouvelle plateforme vise à révolutionner les méthodes de financement pour les entreprises en permettant la libération progressive des actifs, le remplacement des garanties existantes et le développement de nouveaux instruments financiers. L’objectif est de permettre aux entreprises de transformer leurs actifs non productifs ou gelés en un levier pour soutenir leurs activités de production, réduisant ainsi leur dépendance aux prêts bancaires traditionnels, alors que l’État et les banques font face à de sérieuses contraintes de liquidités.
Cette initiative s’inscrit dans une réforme plus large, notamment la « Loi sur le financement et le développement des infrastructures » approuvée en mars 2024. Cette loi, résultat d’une collaboration entre deux gouvernements et deux législatures, vise à faciliter l’utilisation des ressources en devises et en rials du secteur privé pour la production et l’exportation. Une modification clé permet désormais aux citoyens d’utiliser leurs avoirs en devises dans des projets axés sur l’exportation, encourageant ainsi la réinjection de l’épargne des ménages dans l’économie productive.
Pour superviser cette transformation, un Conseil national du financement a été créé au sein du ministère de l’Économie. Ce conseil, qui réunit le ministre de l’Économie, le chef de l’Organisation de la planification et du budget, le gouverneur de la Banque centrale et d’autres hauts responsables, a pour mission de promouvoir de nouveaux modèles de financement, de faciliter les processus et d’éliminer les obstacles aux investissements. Jusqu’à présent, 22 décrets d’application liés à la loi ont été approuvés, et quatre autres sont en phase finale d’examen, démontrant la volonté du gouvernement de créer un environnement favorable pour que les capitaux privés, petits et grands, puissent contribuer au développement du pays.