L’Iran lance la 7ème édition de l’événement « TESTA » pour contourner les sanctions

Face aux pressions économiques et aux restrictions internationales qui menacent les chaînes d’approvisionnement des industries clés, l’Iran a lancé la septième édition de l’événement « TESTA » (تقاضای ساخت و تولید ایرانی), une plateforme nationale visant à remplacer progressivement les importations par une production domestique. Cet événement, qui se tiendra du 22 au 25 Azar 1404 (13-16 décembre 2025) au centre permanent des expositions internationales de Téhéran, a pour objectif de recenser 1500 besoins technologiques critiques et de faciliter des négociations directes entre les grandes industries et les entreprises de haute technologie (knowledge-based) iraniennes.

L’initiative s’inscrit dans une stratégie plus large de transition d’une économie dépendante des importations vers une autonomie technologique. Le fossé persistant entre les besoins réels de l’industrie et les capacités académiques a longtemps été identifié comme un maillon faible de l’économie iranienne. TESTA fonctionne sur le principe de « l’offre inversée » (Reverse Expo), où ce sont les industries qui expriment leurs demandes spécifiques, notamment pour des composants de haute technologie bloqués par les sanctions, afin que les entreprises technologiques nationales puissent y répondre.

Soutenu par le Conseil suprême des sciences, de la recherche et de la technologie et placé sous le slogan « Lier la science, la technologie et l’industrie pour une Iran autosuffisant », l’événement a déjà démontré son efficacité lors des six éditions précédentes (de 2018 à 2024). Plus de 6000 besoins technologiques ont été identifiés, 500 réunions B2B organisées, et des contrats d’une valeur totale d’environ 26 000 milliards de rials et 14 millions de dollars ont été conclus, dont 3700 milliards de rials pour la seule cinquième édition.

Lors de cette septième édition, l’accent sera mis sur les secteurs vitaux et stratégiques de l’économie, tels que le pétrole, le gaz et l’énergie, l’acier et les mines, la santé et les équipements médicaux, l’intelligence artificielle et les TIC, ainsi que les transports et l’agriculture. Les entreprises de haute technologie et les start-ups auront ainsi l’occasion de négocier directement avec les décideurs industriels pour convertir les ententes préliminaires en contrats exécutoires, renforçant ainsi la résilience économique nationale face aux sanctions.

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