L’Iran honore 300 Martyrs Inconnus, symbole de la résistance nationale et de la continuité sacrificielle

L’Iran a organisé la cérémonie de commémoration de 300 Martyrs Inconnus de la Guerre Iran-Irak (1980-1988), dont les dépouilles ont été convoyées à Téhéran et dans d’autres provinces. Cet événement solennel, coïncidant avec l’anniversaire du martyre de Fatima Zahra (fille du Prophète Mahomet), a été présenté par le commandant de la force Al-Qods de Téhéran, le général Hassan Hassanzadeh, comme un pont symbolique entre le « premier Défense Sacrée » (la guerre contre l’Irak) et le « second Défense Sacrée » – une référence aux récentes tensions régionales et conflits, comme l’évoque la mention d’une « guerre de 12 jours ». L’hommage rendu à ces soldats non identifiés sert à affirmer la continuité de l’esprit de sacrifice et de résistance entre les générations, en réponse, selon les autorités, aux doutes émis par les médias occidentaux sur la détermination de la jeunesse iranienne actuelle.
La cérémonie, désignée comme « Journée nationale du Martyr Inconnu », a revêtu une dimension politique et unificatrice forte. Le général Hassanzadeh a souligné que la présence massive des citoyens lors de ces funérailles nationales est un message clair adressé à la fois aux dirigeants et aux « ennemis » de l’Iran. Pour le pouvoir, il s’agit de démontrer que la nation reste unie et fidèle à son « pacte avec la révolution et le Guide suprême ». Sur le plan géopolitique, cette mobilisation est présentée comme une preuve de la capacité du pays à imposer sa volonté à ses adversaires et à les forcer à la « demande d’un cessez-le-feu », renvoyant à une rhétorique de victoire face aux pressions extérieures.
Au-delà du symbole, cet événement s’inscrit dans un récit national plus large de résilience et de souveraineté. Les autorités en profitent pour affirmer que, malgré les « menaces et les sanctions », l’Iran excelle dans de nombreux domaines, un fait qui, selon elles, « stupéfie le monde et inquiète grandement ses ennemis ». La commémoration des martyrs dépasse ainsi le simple devoir de mémoire ; elle est un instrument de cohésion sociale et un rappel de la doctrine de résistance qui fonde l’identité stratégique de la République Islamique, servant à la fois la politique intérieure et le discours diplomatique du pays.