L’Iran et l’Occident : une relation historique tumultueuse

Ali Larijani, secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale iranien, a déclaré que la base des relations de l’Iran avec les autres pays après la révolution était la sauvegarde des intérêts nationaux. S’exprimant lors d’une conférence intitulée « Nous et l’Occident dans les pensées et opinions de l’Ayatollah Khamenei », il a souligné que si la République islamique avait traditionnellement accordé la priorité aux relations avec l’Est, elle n’avait jamais totalement exclu les relations avec l’Ouest. Il a critiqué les États-Unis et l’Occident pour avoir lié les relations internationales à la puissance et poursuivi la paix par la quête de puissance.
Larijani a retracé l’histoire tumultueuse des relations Iran-Occident en cinq périodes historiques, en commençant par l’ère ancienne où la Perse et les empires romain et grec étaient des pôles de civilisation puissants. Il a qualifié la période Pahlavi de « plus sombre de l’histoire de l’Iran », en raison du manque d’indépendance du pays et de sa position de faiblesse face à l’Occident. Après la révolution, a-t-il affirmé, les dirigeants iraniens n’avaient *a priori* aucune animosité envers l’Occident, mais ce dernier n’a cessé de créer des problèmes et des crises pour le pays, comme en témoignent ses actions pendant la guerre Iran-Irak, visant à saper l’indépendance de l’Iran.
Le secrétaire a attribué les mises en garde du Guide suprême contre l’Occident et les États-Unis à leur volonté de domination. Il a réaffirmé que l’Iran ne cherchait pas à dominer d’autres pays mais n’accepterait non plus la domination d’une puissance étrangère. Larijani a accusé les États-Unis d’utiliser les négociations pour exiger la reddition et a souligné que la résilience du peuple iranien, conjuguée à la direction du Guide suprême pendant la guerre, avait changé la donne. Il a conclu en appelant les responsables politiques à ne pas compromettre cette unité et cette résistance par des positions ou des paroles inutiles.