Les négociations importantes entre l’Iran et la « troïka » européenne – c’est-à-dire la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni – ont débuté ce vendredi 25 juillet 2025 à Istanbul, au sein du consulat iranien. Cette rencontre marque le premier dialogue en face à face entre l’Iran et ses homologues européens depuis une période de fortes tensions régionales, marquée notamment par des conflits récents au Moyen-Orient.

Ce nouveau cycle de pourparlers s’inscrit dans le cadre du dossier épineux du nucléaire iranien et de la levée des sanctions internationales. Les discussions interviennent à un moment où la date du 18 octobre, fixée pour l’expiration de la résolution des Nations Unies encadrant l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien, approche à grands pas. Les Européens, membres de l’E3, espèrent convaincre l’Iran de prendre des mesures concrètes afin de sauver l’accord et d’éviter l’activation du mécanisme automatique rétablissant toutes les sanctions de l’ONU (dit « snapback »).

Les délégations sont représentées, côté iranien, par les vice-ministres des Affaires étrangères Majid Takht-Ravanchi et Kazem Gharibabadi. Les Européens sont également présents au niveau des vice-ministres, avec un représentant de la politique étrangère de l’Union européenne pour superviser l’évolution des pourparlers.

Les thèmes principaux de la négociation sont :

Le maintien et l’encadrement du programme nucléaire pacifique iranien ;

La levée ou l’ajustement des sanctions internationales ;

La transparence et la coopération de l’Iran avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ;

Les garanties à fournir sur le stock d’uranium enrichi.

Cette session d’Istanbul est envisagée comme une opportunité de sortir de l’impasse diplomatique, de reprendre confiance et d’ouvrir la voie à d’éventuelles discussions indirectes futures avec les États-Unis. Pour l’Iran, il s’agit de défendre le droit à l’enrichissement nucléaire civil tout en limitant les impacts négatifs des sanctions économiques. Les Européens, eux, visent à empêcher une nouvelle escalade en réaffirmant la centralité de la diplomatie dans la résolution de la crise.

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