L’Iran dissout une banque privée dans le cadre d’une vaste lutte contre la corruption financière

Les députés du Parlement iranien (Majlis) ont publiquement exprimé leur soutien sans réserve à la décision de la Banque centrale d’Iran de dissoudre la Banque Future (Ayandeh Bank). Dans une déclaration lue lors d’une session parlementaire, ils ont qualifié cette mesure de « courageuse et nécessaire » dans le processus de réforme structurelle du système bancaire national. Les représentants ont fermement appuyé cette action, la décrivant comme un tournant décisif pour restaurer l’intégrité de l’économie nationale et confronter ce qu’ils ont nommé les « mafias du pouvoir et de la richesse ».
La déclaration parlementaire a détaillé les multiples irrégularités qui ont justifié cette dissolution. La Banque Future est accusée d’un vaste éventail de malversations, notamment : la mainmise illégale d’un actionnaire unique sur plus de 50% des parts, le versement d’intérêts anormalement élevés non conformes à la réglementation, l’octroi massif de prêts à des sociétés et personnes liées, le gel des ressources dans des projets immobiliers au lieu de financer des entreprises productives, et des découverts chroniques dépassant 500 000 milliards de tomans (soit plusieurs milliards d’euros) auprès de la Banque centrale. Ces pratiques auraient systématiquement transformé des fonds publics en profits privés.
Cette décision, approuvée par les chefs des trois pouvoirs de l’État, marque l’arrêt de ce que les députés décrivent comme une injustice envers le public et un détournement des biens de l’État. Le Parlement a réitéré son soutien à l’indépendance et à l’autorité de la Banque centrale pour poursuivre la réforme du secteur bancaire et renforcer la supervision, en particulier sur les banques privées. Enfin, les députés ont appelé le pouvoir judiciaire à utiliser pleinement ses prérogatives pour poursuivre les actionnaires fautifs de la banque, confisquer leurs avoirs et indemniser les pertes subies par le peuple iranien, affirmant que le processus ne sera achevé que lorsque ces droits auront été restitués.