
Reza Najafi, ambassadeur et représentant permanent de la République islamique d’Iran à Vienne, a vivement condamné dans un discours lors de la conférence générale de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) l’attaque criminelle perpétrée par les États-Unis et le régime sioniste contre les installations nucléaires iraniennes. Il a alerté sur les conséquences graves d’une quelconque indifférence ou inaction de la communauté internationale face à cette violation flagrante du droit international.
Najafi a salué la position responsable de nombreux pays, notamment les membres du Mouvement des non-alignés, qui ont dénoncé cette agression militaire. Il a demandé que les États-Unis et Israël soient tenus pour responsables de leurs violations manifestes des règles du droit international et du régime de non-prolifération. Il a insisté sur le fait que l’attaque illégale contre des infrastructures nucléaires sous contrôle de l’AIEA constitue non seulement une violation du droit souverain des États à utiliser pacifiquement l’énergie nucléaire, mais aussi une attaque directe contre la crédibilité du régime de sauvegarde de l’AIEA.
Rappelant les dispositions claires de la Charte des Nations unies interdisant la menace ou le recours à la force, Najafi a déclaré qu’aucune justification ne peut légitimer ces attaques préméditées. Ces actes violent également les résolutions de la conférence générale de l’AIEA et celles de la Conférence de révision du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) de 2010, qui proscrit formellement toute attaque contre des installations nucléaires pacifiques.
Il a mis en garde que l’inaction ne signifie pas neutralité mais contribue à normaliser ces violations et stimule leur répétition. Face à cette situation, les installations nucléaires détournées de leur rôle de transparence et de confiance pourraient devenir des cibles militaires, mettant gravement en danger le régime international de non-prolifération.
Concernant la résolution iranienne visant à interdire toute attaque contre les installations nucléaires pacifiques, Najafi a révélé que certains États membres proches de l’Iran et co-sponsors de la résolution ont subi de fortes pressions des États-Unis pour ne pas voter en sa faveur. Ces pays ont exprimé que leur abstention ne reflète pas leur position réelle et ont conseillé de reporter l’examen de la résolution à la prochaine conférence annuelle afin d’éviter qu’un enjeu aussi sensible ne devienne un instrument de politique américaine.
L’Iran, avec ses partenaires Russie, Chine, Cuba, Nicaragua, Biélorussie, Venezuela et Zimbabwe, a décidé après consultations de différer l’action sur cette résolution pour préserver l’intégrité de la discussion et éviter toute politisation de ce dossier crucial.