L’Iran Appelle à une Coopération Renforcée au Sein de l’ECO face à un « Modèle Dangereux » de Violation du Droit

Lors de la 29e réunion en ligne du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Organisation de Coopération Économique (ECO), le ministre iranien des Affaires étrangères, Seyed Abbas Araqchi, a dressé un bilan contrasté de l’année écoulée. Tout en réaffirmant l’importance de l’ECO dans la politique étrangère de l’Iran, il a vivement dénoncé l’« attaque agressive » qu’il attribue à « l’entité sioniste et aux États-Unis » contre l’Iran, la qualifiant de « modèle très dangereux » de violation des principes fondamentaux du droit international. Ce discours place la récente escalade militaire au cœur des préoccupations diplomatiques iraniennes, même dans un forum principalement économique, soulignant comment Téhéran utilise toutes les tribunes pour condamner ses adversaires et justifier sa posture défensive.
Malgré ce contexte de tensions, le ministre a mis en avant l’engagement actif de l’Iran au sein de l’ECO. Il a cité la participation du président Pezeshkian au sommet des dirigeants de l’ECO en Azerbaïdjan et l’accueil par l’Iran de réunions des ministres des Transports et de l’Intérieur de l’organisation comme des preuves de la volonté de Téhéran de renforcer la coopération économique collective. Ces initiatives sont présentées comme des moyens de mieux identifier les synergies et de consolider les liens régionaux entre les pays membres, qui s’étendent de la Turquie au Pakistan et englobent l’Asie centrale.
Enfin, Araqchi a abordé la perspective d’avenir de l’organisation en évoquant le processus d’élaboration de la vision pour les dix prochaines années de l’ECO. Il a souligné la nécessité d’adapter les modèles de coopération économique aux évolutions régionales et mondiales, un appel à moderniser et à dynamiser l’organisation pour qu’elle reste pertinente. Un symbole de cette continuité et de cette rotation du leadership, la présidence de l’ECO pour 2026 a été officiellement transférée au Pakistan, marquant le début d’un nouveau chapitre pour ce bloc régional dont l’Iran cherche à rester un pilier actif.