L’Iran appelle à une architecture de sécurité cohérente pour les pays de l’ECO
Lors de la quatrième réunion des ministres de l’Intérieur de l’Organisation de Coopération Économique (ECO) à Téhéran, le président iranien Massoud Pezeshkian a insisté sur la nécessité pour les pays membres de mettre en place une architecture de sécurité cohérente, stabilisatrice et favorable au développement. Il a souligné que la réussite de la coopération économique régionale dépend de cadres communs, robustes, prévisibles et résilients, pour lesquels les ministères de l’Intérieur jouent un rôle irremplaçable. Le président a identifié des domaines de collaboration prioritaires, notamment la coopération frontalière, la lutte contre l’immigration illégale, la traite des êtres humains, le trafic de drogue, le terrorisme sous toutes ses formes et les autres crimes organisés.
Le président Pezeshkian a également relevé le défi commun que représentent les crises futures, telles que les catastrophes naturelles, les pandémies et les bouleversements géopolitiques, nécessitant une réponse nationale et régionale coordonnée. Il a salué les progrès de l’ECO tout en pointant du doigt les immenses potentiels inexploités, évoquant le « Vision 2035 » de l’organisation comme une promesse d’avenir radieux. Il a notamment regretté que le projet de création d’une police régionale, « ECOPOL », ne soit toujours pas finalisé, notant que la région de l’ECO est l’une des rares au monde à ne pas disposer d’une telle force commune, ce qui la rend vulnérable et limite sa coopération avec d’autres polices internationales.
Enfin, le discours a fermement dénoncé les ingérences étrangères dans la région, les qualifiant d’historiques et persistantes. Il a fait référence à l’occupation la plus longue du siècle et aux récents crimes commis à Gaza, soulignant une « soif » d’intervention de la part de puissances externes. Face à cette réalité, le président a appelé les pays membres de l’ECO – couvrant l’Asie centrale, le Caucase, l’Asie du Sud et de l’Ouest, et le Golfe – à construire ensemble une architecture de sécurité endogène qui protège leur souveraineté et serve de base à un développement pacifique.