
L’ambassadeur et représentant permanent de la République islamique d’Iran auprès des Nations Unies, Amir Saeed Iravani, a prononcé un discours alarmant devant le Comité de l’Assemblée générale de l’ONU, décrivant la situation au Moyen-Orient comme « extrêmement grave ». Selon lui, cette instabilité régionale est la conséquence directe de plusieurs facteurs interdépendants. Il pointe du doigt les politiques « interventionnistes et militaristes » de certaines puissances extérieures à la région, les conflits armés persistants, et une « occupation de longue durée ». Cependant, l’accusation la plus forte est réservée à ce qu’il qualifie de « génocide » perpétré par « le régime sioniste », désignant ainsi Israël, qu’il tient pour principal responsable de la déstabilisation.
Iravani approfondit sa critique en dénonçant spécifiquement les actions d’Israël, qu’il présente comme des violations flagrantes du droit international. Il cite en exemple une agression militaire massive présumée du 13 juin 2025 contre l’Iran, soutenue par les États-Unis, suivie d’attaques le 22 juin contre des installations nucléaires iraniennes qu’il décrit comme pacifiques. Ces actions, affirme-t-il, ciblaient délibérément des civils, des hôpitaux et des infrastructures vitales, menaçant ainsi la paix et la sécurité internationales et compromettant gravement le Traité de non-prolifération nucléaire. Il met en garde contre les risques de contamination radioactive transfrontalière.
En conclusion, le diplomate iranien présente une vision où l’unilatéralisme, qu’il associe aux actions d’Israël et de ses alliés, sape les fondements de la paix et du développement. Il appelle à un rejet collectif de cette approche et plaide pour un renforcement du multilatéralisme et de la coopération internationale, avec les Nations Unies au centre des efforts. Il souligne que le développement régional est impossible sans stabilité et solidrité, et que les priorités nationales de l’Iran, comme la santé, l’éducation et la justice sociale, sont entravées par ce contexte d’insécurité.