
Le film Les Enfants du ciel, écrit et réalisé par Majid Majidi, est l’un des films monumentaux du cinéma iranien, admiré non seulement à l’intérieur du pays, mais aussi à l’échelle internationale. Ce film traite des problèmes socioculturels de l’époque — les années 70 en Iran — avec une narration simple mais profonde. Grâce à son style narratif, au jeu des acteurs et aux messages moraux qu’il véhicule, le film a su conquérir une place spéciale auprès des spectateurs et des critiques.
En plus de sa nomination à l’Oscar du meilleur film en langue étrangère en 1998, il a obtenu plusieurs prix dans différents festivals, comme le prix du meilleur film au Festival du film de Montréal ou le prix du meilleur film étranger au Festival du film de Singapour.
Les Enfants du ciel raconte l’histoire d’Ali, un garçon qui perd les chaussures de sa petite sœur, Zahra. Leur famille est pauvre, c’est pourquoi ils ont peur de raconter à leurs parents ce qui s’est passé. Ali et Zahra décident alors de partager la seule paire de chaussures appartenant à Ali. Le matin, Zahra se rend à l’école avec les chaussures ; elle court ensuite jusqu’à la maison pour que son frère puisse aller à son tour à l’école avec la même paire de chaussures. Malgré tous les efforts de Zahra pour revenir rapidement, Ali arrive toujours en retard à l’école.
Le film se concentre sur les efforts d’Ali pour réparer son erreur (perdre les chaussures de sa sœur) et sur sa participation à une compétition de course à pied organisée par son école, dans l’espoir de remporter le prix attribué au troisième, qui est une paire de chaussures.
Avec une narration simple et une approche minimaliste, Majidi parvient à créer un impact profond et marquant. Il réussit à exprimer avec subtilité les sentiments humains à travers une histoire simple et ordinaire, décrivant la vie quotidienne de personnes pauvres affectées par la pauvreté.
L’une des qualités des films de Majidi est son attention aux moindres détails et sa capacité à créer des scènes qui plongent les spectateurs dans l’univers du film. À travers des décors réels — ruelles étroites, vieilles maisons et quartiers modestes — Majidi construit une atmosphère réaliste et palpable, illustrant la vie difficile et pleine de défis des enfants du film.