
Le président du Club des jeunes chercheurs iraniens, Seyed Reza Hosseini, a récemment exposé les difficultés majeures rencontrées par les équipes iraniennes participant aux Olympiades scientifiques mondiales cette année, un contexte marqué par des tensions et contraintes liées à la guerre régionale. Les délégations de chimie envoyées aux Émirats arabes unis et de physique envoyées en France ont dû affronter d’importants obstacles pour obtenir leurs visas. En raison de la guerre, les Émirats ont refusé les visas aux Iraniens, tandis que l’ambassade de France a été fermée jusqu’à quelques jours avant la compétition, ce qui a retardé le départ des équipes.
Malgré ces difficultés, la présence iranienne a été remarquable, notamment lors de la cérémonie d’ouverture de la compétition de physique où les élèves ont brandi des portraits d’enfants victimes du conflit de 12 jours opposant l’Iran au régime israélien, geste qui a reçu un accueil chaleureux des autres participants. Le président a aussi souligné l’augmentation du nombre de candidats aux Olympiades nationales avec 87 000 participants cette année, montrant un engouement croissant, ainsi que des progrès notables en terme d’équité régionale.
Le contexte politique a également eu un impact marqué : les équipes iraniennes ont dû faire face à un environnement diplomatique tendu. Après de nombreuses démarches et grâce à l’intervention directe des ministres concernés, des visas ont été finalement délivrés et les équipes ont pu se rendre sur les lieux des compétitions, malgré un départ tardif. Les résultats obtenus sont très encourageants, avec notamment une médaille d’or en mathématiques, un classement dans le Top 10 en chimie, et la troisième place mondiale en biologie.
Par ailleurs, la participation iranienne dans d’autres disciplines comme l’économie et l’intelligence artificielle témoigne d’un élargissement des domaines scientifiques concernés et d’un soutien accru à l’innovation. En internalisant ces succès, le système éducatif iranien a adopté des mesures favorisant la reconnaissance des élèves d’élite, comme la prise en compte positive de leur moyenne de terminale pour le concours d’entrée à l’université.
Enfin, l’organisation prochaine du premier Olympiade scientifique mondiale en sciences et technologies des nanomatériaux, hébergée virtuellement par l’Iran, illustre la volonté du pays de renforcer sa place sur la scène scientifique internationale malgré les adversités.