Le Shâhnâmeh sur scène : dernier jour du Festival national du théâtre d’adaptation entre mythes et amours

Le dernier jour du deuxième Festival national du théâtre d’adaptation de Chahinchahr s’est tenu avec la représentation d’œuvres sélectionnées venues de différentes villes d’Iran, revisitant le Shâhnâmeh (Livre des Rois) de Ferdowsi, Shams de Tabriz et les mythes iraniens à travers des spectacles scéniques et en plein air.

La Révélation de Zahhakla lutte du bien et du mal revisitée

La première représentation de cette journée finale fut la pièce La Révélation de Zahhak (Mokâshefeye Zahhâk) de Khomeynichahr, écrite par Ali Shams et mise en scène par Yasser Peymani, jouée au théâtre Jam. Cette œuvre, à la fois postmoderne et dépourvue de narration classique, propose une lecture comparée et symbolique des figures féminines du Shâhnâmeh de Ferdowsi, explorant la confrontation entre le bien et le mal sous un angle inédit.

Peymani a souligné l’importance de l’adaptation littéraire pour enrichir le théâtre iranien : « Le Festival national du théâtre d’adaptation est une étape précieuse pour l’élévation de la littérature dramatique iranienne ; une écriture rigoureuse constitue la base d’une mise en scène de qualité. »

Shams, l’oiseau de lumièrede Tabriz à la rencontre de Rûmî

La pièce Shams, l’oiseau de lumière (Shams Parandeh), écrite et mise en scène par Mehdi Salehyar de Tabriz, a été jouée à deux reprises, en plein air, devant le théâtre Jam et dans le parc Râzi. Inspirée des ouvrages Kimia Khâtoun et des biographies de Shams de Tabriz, la pièce retrace le voyage spirituel de Shams depuis Tabriz jusqu’à sa rencontre avec Rûmî, dans une atmosphère poétique et mystique.

Salehyar a rappelé la nécessité, pour tout metteur en scène, de maîtriser pleinement le texte littéraire adapté : « Grâce à son approche spécialisée, ce festival constitue une plateforme unique pour le théâtre d’adaptation en Iran. »

Zâl et Roudabeh la plus belle histoire d’amour du Shâhnâmeh

La troisième représentation du jour était Zâl et Roudabeh, écrite et mise en scène par Sa’ïd Zabihi de Kermanchah. Inspirée de la seule véritable histoire d’amour du Shâhnâmeh de Ferdowsi, la pièce relate la passion de Zâl et Roudabeh et les obstacles dressés contre leur union.

Zabihi a déclaré : « Dans toute adaptation littéraire, le charme et la singularité du texte original sont essentiels. Le succès de la première édition du festival a encouragé les artistes à poursuivre cette voie. »

Gap – la bataille de Key Khosrow et du sorcier de Touran

La dernière représentation du mercredi fut Gap, écrite et mise en scène par Mehdi Ashough d’Andimechk.

Ashough a affirmé : « L’essence du théâtre d’adaptation réside dans la transposition du monde littéraire sur la scène. Ce festival répond à un manque dans le théâtre contemporain et permet de redécouvrir la richesse de la littérature iranienne. »

Cérémonie de clôture et dévoilement d’une œuvre monumentale

La cérémonie de clôture du deuxième Festival national du théâtre d’adaptation se tiendra jeudi 16 octobre, de 15 h 30 à 18 h. Dans la soirée, de 19 h à 21 h, aura également lieu l’inauguration de l’une des plus grandes œuvres sculpturales urbaines d’Iran, intitulée Le combat de Rostam, Rakhch et le dragon, sur la place Ferdowsi de Chahinchahr. Cet événement accueillera artistes, responsables culturels et passionnés d’arts scéniques.

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