Le porte-parole iranien exige la fin du « génocide » à Gaza et rejette les critiques occidentales

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaeil Baghaei, a tenu une conférence de presse hebdomadaire abordant plusieurs dossiers régionaux et internationaux. Concernant la trêve à Gaza, il a salué l’arrêt des bombardements mais a mis en garde contre la « déloyauté habituelle » d’Israël, appelant la communauté internationale à la vigilance. Il a réitéré la position fondamentale de l’Iran : la demande principale est un arrêt définitif des « crimes », la fin du siège de Gaza et l’acheminement de l’aide humanitaire. Il a souligné qu’aussi longtemps que le droit à l’autodétermination des Palestiniens ne serait pas réalisé, les crimes ne pourraient pas prendre fin.

Baghaei a fermement répondu aux critiques européennes et aux questions sur le programme nucléaire iranien. Il a rejeté les déclarations de trois pays européens (France, Allemagne, Royaume-Uni) comme étant « sans pertinence » et dépourvues de bonne foi, réaffirmant qu’Iran n’avait pas l’intention d’acquérir l’arme nucléaire. Il a accusé ces pays d’avoir manqué à leurs obligations dans le passé et de ne pas être des « acteurs fiables » dans les négociations. Concernant l’expiration imminente de la résolution 2231 de l’ONU, il a estimé qu’elle devait prendre fin comme prévu et que toute tentative de la ressusciter n’aurait « aucune valeur ou effet ».

Sur les relations avec les États-Unis, le porte-parole a évoqué une « expérience amère », citant l’agression militaire conjointe américano-israélie contre l’Iran. Il a déclaré que Téhéran prendrait ses décisions futures les yeux grands ouverts, en fonction des conclusions du système de la République islamique. Il a également dénoncé l’attribution du prix Nobel de la paix à un opposant au gouvernement vénézuélien, la qualifiant de politisée et d’illégitime, en citant les précédents de dirigeants israéliens et américains « fauteurs de guerre » l’ayant reçu.