
À l’occasion de la Journée de Ferdowsi et de la langue persane, le président de l’Académie de la langue et de la littérature persanes a mis en avant le rôle historique du persan comme vecteur fondamental de l’unité nationale en Iran. Il a rappelé que cette langue, forte de plusieurs millénaires d’histoire, a toujours constitué le lien principal entre les différentes régions et ethnies du pays, transformant la diversité linguistique en une communauté de parole et de destin partagé.
Le persan n’est pas seulement un outil de communication : il est le socle de l’identité nationale et le gardien d’un patrimoine culturel et littéraire exceptionnel. Les grandes œuvres, au premier rang desquelles le Shahnameh de Ferdowsi, ont permis à la langue persane d’atteindre un degré de maturité et de raffinement qui a uni les Iraniens autour d’une mémoire commune, d’un imaginaire collectif et de valeurs partagées. Cette langue, qui a su s’imposer comme langue commune au-delà des dialectes locaux, a également servi de pont entre l’Iran et de vastes régions voisines, du sous-continent indien à l’Asie centrale et l’Anatolie, renforçant son rayonnement culturel et scientifique.
Le président de l’Académie a souligné que chaque attaque contre la langue persane, ou toute tentative de falsification de symboles historiques tels que le nom du Golfe Persique, vise en réalité à affaiblir la cohésion et la grandeur de la nation iranienne. Il a également insisté sur la capacité du persan à s’adapter aux évolutions scientifiques et technologiques, prouvant ainsi sa vitalité et sa modernité. La défense et la promotion de la langue persane sont donc perçues comme un enjeu stratégique pour préserver l’identité, la mémoire et l’unité du peuple iranien face aux défis contemporains.