Pour la première fois, le Pakistan a accordé une licence à une compagnie maritime internationale, Sea Keepers, pour exploiter une ligne de transport maritime reliant la République islamique d’Iran aux pays membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG). Cette décision historique, prise lors d’une réunion de haut niveau regroupant plusieurs ministères clés pakistanais et des représentants des autorités portuaires, marque une étape importante dans la politique nationale maritime du Pakistan.
Le ministre pakistanais chargé de la marine, Muhammad Junaid Anwar Chaudhry, a souligné que cette initiative est un levier stratégique pour renforcer la connectivité régionale, stimuler le tourisme religieux et développer les échanges économiques via ces routes maritimes. Déjà envisagée depuis plus d’une décennie, cette nouvelle ligne vise notamment à faciliter les déplacements des pèlerins pakistanais à destination de l’Iran et de l’Irak, en plus de desservir les travailleurs migrants et touristes se rendant dans les pays du Golfe.
Le service maritime devrait desservir annuellement plusieurs centaines de milliers de passagers, en réduisant la pression sur les routes terrestres et en proposant une alternative moins coûteuse que le transport aérien, particulièrement bénéfique pour les Pakistanais résidant à l’étranger. L’exploitation commencera avec des ports stratégiques tels que Karachi et Gwadar, utilisant des navires modernes dotés d’équipements garantissant un trajet sûr et économique.
Le ministre a par ailleurs indiqué que l’extension des routes et l’ajout de nouvelles escales seront planifiés selon les demandes et dans le cadre d’accords bilatéraux. Ce projet s’inscrit dans une stratégie plus vaste du Pakistan visant à développer une économie maritime dynamique, à améliorer les infrastructures commerciales portuaires et à promouvoir le tourisme maritime durable dans la région.
Ainsi, cette ligne maritime inaugurée entre le Pakistan, l’Iran et les pays du Golfe constitue une avancée majeure pour la coopération régionale et l’intégration économique autour de la mer d’Arabie.
