
Le projet national de bio-implant, piloté par l’Organisation pour le développement et la modernisation des industries iraniennes (IDRO), s’apprête à être officiellement inauguré à la fin de ce mois en présence du président iranien. Ce projet stratégique, initié dès 2005 en partenariat avec l’université de Téhéran, marque l’aboutissement de près de deux décennies d’efforts et d’investissements dans le domaine des technologies médicales avancées. Après une longue période de stagnation due à des différends entre actionnaires et à des difficultés d’approvisionnement en équipements, le projet a été relancé grâce à une nouvelle structure actionnariale, avec 60 % des parts détenues par une société privée et 40 % par l’IDRO.
Le bio-implant développé dans le cadre de ce projet est une alternative innovante et de pointe aux implants traditionnels en platine utilisés pour le traitement des fractures osseuses, ainsi que dans les domaines de la chirurgie réparatrice et esthétique. Cette technologie, détenue par un nombre très limité de pays, permet à l’Iran de se positionner à la pointe de la recherche biomédicale, avec des produits compétitifs sur le plan international, tant en termes de qualité que de coût. L’usine dédiée à la production de ces bio-implants, située dans la zone industrielle de Shamsabad, fonctionne déjà à titre expérimental depuis un an et produit des dispositifs dont la qualité rivalise avec les standards américains. Un site similaire est également prêt à démarrer dans la province de Kermanshah.
Le lancement du projet national de bio-implant représente un progrès significatif pour l’autosuffisance médicale de l’Iran et ouvre la voie à l’exportation de dispositifs médicaux de haute technologie. Ce succès illustre la capacité du pays à surmonter les obstacles structurels et à valoriser la synergie entre recherche universitaire, investissement industriel et innovation technologique.