
Lors d’une rencontre avec les organisateurs du pèlerinage à La Mecque, l’Ayatollah Seyyed Ali Khamenei a insisté sur la nature profondément politique du Hajj, en réponse à ceux qui cherchent à minimiser ou à nier cet aspect. Selon le Guide suprême, le Hajj n’est pas seulement un acte d’adoration individuelle ou un simple rassemblement spirituel : il s’agit d’une obligation dont la forme, l’apparence et la structure sont entièrement politiques. Il a affirmé que le simple fait de réunir, chaque année, des musulmans venus du monde entier dans un même lieu et à un même moment est en soi un acte politique puissant, porteur d’un message d’unité et de solidarité pour la communauté islamique.
L’Ayatollah Khamenei a souligné que, contrairement à ce que prétendent certains, l’essence même du Hajj est politique, tout comme sa forme et sa composition. Il a expliqué que cette grande assemblée annuelle des musulmans est conçue pour renforcer l’unité de l’Oumma islamique et pour servir de plateforme à la solidarité, à la coopération et à la prise de conscience collective face aux défis contemporains. Selon lui, si les musulmans étaient véritablement unis, les crises comme celles de la Palestine, de Gaza ou du Yémen ne pourraient exister, car l’unité de l’Oumma empêcherait les puissances coloniales et expansionnistes d’imposer leurs ambitions à la région.
Le Guide suprême a également rappelé que le Hajj est une occasion unique pour les musulmans d’échanger, de se connaître et de transcender les différences ethniques, raciales ou culturelles. Il a insisté sur le fait que cette convergence annuelle est un service non seulement pour les croyants, mais pour l’ensemble de l’humanité, car elle incarne la gestion collective, la fraternité et la résistance face à l’oppression et à la division.