Le chef de l’espace iranien défend ses projets face aux critiques

Le chef de l’Agence spatiale iranienne, Hassan Salarieh, a vigoureusement défendu la participation de l’Iran à des projets spatiaux ambitieux, tels qu’une mission conjointe d’exploration lunaire avec la Chine, face aux critiques internes qui remettent en cause la priorité de ces dépenses dans un contexte économique difficile. Il a reconnu l’existence d’autres défis nationaux mais a fermement soutenu que l’industrie spatiale est un secteur économique stratégique à part entière. Salarieh a utilisé l’exemple des satellites géostationnaires, qui, selon lui, deviennent rentables en cinq à sept ans, pour argumenter que l’investissement spatial n’est pas une dépense mais un investissement générateur de revenus futurs et essentiel pour éviter de prendre du retard dans la compétition technologique mondiale.
Salarieh a hiérarchisé les priorités du programme spatial iranien, plaçant le développement des lanceurs et des satellites au sommet, les décrivant comme la condition sine qua non pour éviter de devenir un simple « consommateur » dans le domaine spatial. Il a souligné que sans une capacité de lancement autonome et sans satellites de production nationale, l’Iran ne pourrait pas prétendre à une place significative dans l’industrie spatiale mondiale. Cependant, il a également défendu les investissements dans des domaines plus prospectifs comme l’exploration lunaire et les capsules biologiques, les présentant comme des investissements indispensables pour l’avenir.
Pour justifier ces projets d’exploration, Salarieh a mis en avant la stratégie de coopération internationale, notamment avec la Chine, comme un moyen intelligent de réduire les coûts et d’acquérir un savoir-faire précieux. Il a également élargi la définition des « capsules biologiques », arguant qu’elles ne concernent pas seulement l’envoi d’humains dans l’espace, mais servent de laboratoires orbitaux pour une large gamme de recherches scientifiques et technologiques. Il a conclu en affirmant que tous les segments de l’industrie spatiale sont interdépendants et que les investissements, bien que soigneusement calibrés, sont nécessaires dans tous les domaines pour garantir la compétitivité future de l’Iran.